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Notes de bas de page (°1200 à °1599)

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°1200) RIBOT cite comme exemple l'amour du risque, où le péril, sujet de crainte, considéré comme plaisir, devient source d'attrait; la mélancolie qui suppose l'évocation d'états agréables, lointains, disparus, plus un état de tristesse actuelle qui les enveloppe. Cf. Psych. des sentiments, p. 273.

°1201) Sur ce sujet, cf. le Traité des passions de Saint THOMAS D'AQUIN, Ia-IIae, q. 26-48, d'une si grande richesse de psychologie expérimentale: notre exposé s'en inspirera constamment.

°1202) Cf. Vocabulaire de LALANDE: Amour, sens A: «nom commun à toutes les tendances attractives, surtout quand elles n'ont pas pour objet exclusif la satisfaction d'un besoin matériel».

°1203) Cf. Traité de l'amour de Dieu. En ce sens, on parlerait plutôt d'attrait, non d'amour.

°1204) Nous montrerons cette distinction dans les corollaires.

°1205) En latin, saint Thomas emploie le terme «odium», avec la même extension que celui d'«amor».

°1206) Il faudrait alors les identifier avec la faculté même d'appétit sensible, dont nous indiquerons dans la seconde section l'existence (toujours inconsciente) et la nature: cf. §837.

°1207) Amor est vere motus appetitus sensitivi. (Saint Thomas, I-II, q. 26, art. 1).

°1208) «C'est la tendance qui est le fait primordial de la vie affective» (RIBOT: Psychologie des sentiments, concl.); c'est dans ce même sens que nous qualifions l'amour d'état affectif ou d'appétition fondamental.

°1209) Nous l'analyserons plus bas, §769. On l'appelle d'ordinaire charité ou dilection, pour indiquer son caractère d'excellence et de liberté.

°1210) Amare est velle bonum alicui. (Saint THOMAS, I-II, q. 26, art. 4).

°1211) Ces inclinations d'ordre volontaire seront étudiées plus loin, article 3, §769.

°1212) Vocabulaire de LALANDE, sens B: «Quand le mot est employé seul, c'est en général dans cette acception». Au sens C, l'amour désigne «la tendance essentiellement opposée à l'égoïsme», et se rattache évidemment à l'amour d'amitié ou aux inclinations supérieures de la volonté.

°1213) On retrouve ici les conditions de la loi d'intérêt. Cf. plus haut, Proposition 8, §454.

°1214) SJJ: Seigneur, j'espère que Thonnard parle de moi! :-)

°1215) Cf. Saint THOMAS, Ia IIae, q. 28.

°1216) Cf. le problème du désintéressement, §793.

°1217) Cf. JOLIVET, Traité de philosophie, 2, Psychologie, p. 313.

°1218) Le Vocabulaire de philosophie de LALANDE définit le Désir: «tendance spontanée et consciente vers une fin connue ou imaginée».

°1219) Saint Thomas l'appelle «passio innominata quae dici potest fuga vel abominatio». (I-II, q. 30, art. 2, ad 3.).

°1220) Cf. plus haut, §709: En langage courant les termes «répulsion» et «aversion» sont à peu près synonymes.

°1221) Il y a ici une application de la loi de formation des états affectifs complexes: ct. plus haut, propos. 37. quatrième loi, §707.

°1222) C'est le rôle de la vertu morale de douceur de maintenir les réactions émotionnelles dans les limites de la droite raison et de la pure justice.

°1223) Le stade de la «passion» au sens moderne, qui suppose l'intervention de la raison, sera étudié plus bas, §794, sq..

°1223.1) SJJ: Désolé, je ne suis plus capable de voir le mot «homme» sans penser à Mulier Est Homo; Vir Est Homo

°1224) J. PAYOT, Éducation de la volonté, p. 38.

°1225) Physiologiste anglais (1779-1842); cf. son ouvrage: Anatomie de l'expression en peinture. - CUVILLIER 1, p. 249.

°1226) Cf. DARWIN, Expression des émotions, 2e édit., p. 29.

°1227) L'excitation des tiers antérieur et moyen provoque la mimique de la peur; celle des tiers postérieurs, la mimique de la colère.

°1228) Cf. sur ce point, JOLIVET, Psychologie, p. 352-355.

°1229) Saint Thomas, I-IIae, q. 47 et 48.

°1230) SJJ: Hum, «sainte colère»? «apôtre zélé»? Je me sens visé!

°1231) En ce sens, saint Thomas les appelle des mouvements: «motus appetitus concupiscibilis».

°1232) C'est pourquoi la distraction, en diminuant cette conscience, atténue la douleur «affective».

°1233) Appétit naturel au sens large: cf. plus haut, §682.

°1234) R. JOLIVET, Psychologie, p. 328.

°1234.1) SJJ: Je rajoute cet en-tête parce que Thonnard référait à cette section à partir du Précis de philosophie, §894.

°1235) Définition du Vocabulaire de phil., de LALANDE, sens A.

°1236) L'agréable et le désagréable, selon CUVILLIER, 1, p. 212.

°1237) Cf. Vocabulaire de philo. de LALANDE, sens F.

°1238) C'est-à-dire «relative à l'esprit et non au corps»: sens E de moral dans Vocabulaire de philo. de LALANDE.

°1239) Cf. Vocabulaire de philo. de LALANDE, sens A et B.

°1240) L'expression «émotion-sentiment» a une nuance spéciale définie plus haut, §701, (b).

°1241) R. JOLIVET, Psychologie, p. 331.

°1242) Cette cause est à la fois directrice (ou exemplaire) par la connaissance pratique présupposée, et efficiente, par la tendance active de l'appétit, tandis que l'objet par l'impression affective qu'il éveille joue le rôle de cause finale. (Cf. plus haut, §220, sq.).

°1243) Ce mouvement d'exécution comporte souvent un aspect mécanique ou de mouvement local (mouvement au sens moderne ou strictement pris) qu'il ne faut pas confondre avec le mouvement psychologique.

°1244) Le plaisir s'ajoute à l'opération comme le parfum à la fleur, comme «la beauté à la jeunesse» (Aristote).

°1245) R. JOLIVET, Psychologie, p. 332-333.

°1246) SPENCER, Principes de psychologie, 1, p. 282-283.

°1247) STUART MILL, Phil. de Hamilton, p. 531.

°1248) Cf. CUVILLIER, 1, p. 231.

°1249) CABANIS, Rapports du physique et du moral, 2e mémoire.

°1250) Cf. CUVILLIER, 1, p. 22I-222.

°1251) «Delectatio sitim sui producit». (Saint THOMAS, Ia-IIae, q. 33, a. 2.)

°1252) Cf. PHDP §106-112. Plus d'un utilitariste moderne tombe dans la même erreur. Cf. aussi §369, §370, §384-387.

°1253) Cf. PHDP §430. Kant avait aussi enseigné dans son Anthropologie, paragraphe 59, que tout plaisir suppose un effort, donc une peine, et ne succède jamais à un autre plaisir, mais à une douleur.

°1254) Saint AUGUSTIN, Confess. livre 10, c. 33.

°1255) H. Spencer cherchait dans cette finalité le principe de la survie des plus aptes chez les animaux selon la loi d'évolution. Cf. Principe de psychologie, 1, p. 286; PHDP, §480 (d).

°1256) Cf. BOUVIER, Vie psychique des insectes, p. 110-118; CUVILLIER, 1, p. 285.

°1257) Ces dispositions spéciales peuvent se transmettre par hérédité et constituer des races.

°1258) FABRE, Souvenirs entomologiques, p. 168.

°1258) Cf. §575: Une structure désigne «toute organisation où plusieurs éléments sont unifiés par leurs relations mutuelles».

°1259) On dit aussi «structure mentale»; mais nous réserverons ce terme pour l'ordre spirituel de l'intelligence et de la volonté.

°1260) Cette tendance peut dépendre de l'évolution physiologique, d'où l'apparition d'instincts nouveaux, comme l'instinct sexuel à l'âge de la puberté.

°1261) CONDILLAC, Traité des animaux, p. 109.

°1262) PHDP, §489, (4). Lewes et d'autres lamarckiens, comme E. Perrier, précisent que ces efforts furent intellectuels et volontaires, ce que Lamarck n'avait pas dit.

°1263) Cf. plus haut, §687, sq., la description de cette substructure.

°1264) Définition du Vocabulaire de phil. de LALANDE, sens B.

°1265) Sur la classification des instincts, cf. JOLIVET. Psych., p. 296-302.

°1266) Il saisit la fin comme bien particulier et non comme fin, cf. §754.

°1267) Sur ces jugements, cf. plus bas, §775.

°1268) Il faut réserver la possibilité d'exception dans la psychologie des mystiques.

°1269) CONDILLAC, Traité des sensations, 1re partie, 3, paragraphe 9.

°1270) Cf. JOLIVET, Psych., p. 543-544.

°1271) De l'acte premier à l'acte second dans les puissances actives.

°1272) Cf. aussi, plus haut, §404 spécification par les objets formels.

°1273) Parfois même, il suffit d'une permission, quand la volonté cède à la poussée des passions ou de l'automatisme; cf. plus bas, §783 et §794. On parle alors spécialement de consentement.

°1274) Cf. saint Thomas, I-II, q. 13, art. 2; q. 15, art. 2; q. 16, art. 2; q. 17, art. 2.

°1275) Cf. saint Thomas, I-II, q. 17, a. 4.

°1276) Cf. plus haut, proposition 37, loi des faits affectifs sensibles, première loi: d'origine ou de fatalité, §703.

°1277) Cf. §777. La répétition des actes impérés engendre des habitudes qui suivent leurs lois propres dont la volonté doit aussi tenir compte, en particulier celle de l'automatisme; cf. plus bas, §834.

°1278) Cf. CUVILLIER, Manuel, 1, p. 360.

°1279) CONDILLAC, Traité des sensations, 1re partie, chap. 2: cette définition prend l'effet pour la cause.

°1280) Cf. son ouvrage: Psychologie de l'attention.

°1281) JOLIVET, Psychologie, p. 305.

°1282) Ils peuvent aussi se libérer sous forme de rêves.

°1283) Sur ce point, cf. NUTTIN, Psychanalyse et conception spiritualiste de l'homme, Paris, Vrin, 1950, p. 75 sq.

°1284) Cf. JOLIVET, Psychologie, p. 309-310.

°1285) «Fructus enim est id quod ultimum ex arbore expectatur, et cum quadam suavitate percipitur». I-II, q. 11, art 1.

°1286) Cf. PHDP §599] De même pour S. Anselme et S. Bonaventure, Cf. J. ROHMER, La finalité morale chez les théol. de S. Aug. à Duns Scot. Paris, Vrin, 1939.

°1287) Finis ultimus cujuslibet facientis in quantum est faciens, est ipsemet: utimur enim factis a nobis propter nos; et si aliquid aliquando homo propter alium facit, hoc refertur in bonum suum, vel utile, vel delectabile, vel honestum. (Summa Contra Gentiles, livre 3, chap. 17.)

°1288) Cf. l'exemple des épicuriens, PHDP §111 (4).

°1289) Cf. sur ce point: Morale générale, thèses 1 et 2, et PHDP §411.

°1290) STENDHAL, De l'Amour, chap. 2; Cf. CUVILLIER, Manuel, 2, p. 270.

°1291) BERGSON, Données immédiates de la conscience, p. 6.

°1292) Cf. un complément d'explication plus bas, paragraphe 4: analyse de l'acte libre, §808, sq..

°1293) Définition du Vocabulaire de LALANDE, sens E.

°1294) LEIBNIZ, Nouveaux Essais, 2, chap. 21.

°1295) Cf. plus bas, §812, les erreurs déterministes.

°1296) Saint THOMAS, De Veritate, q. 24, art. 1. Kant parlera dans le même sens de l'autonomie de la volonté; cf. PHDP, §412.

°1297) Falluntur homines quod se liberos putant; quae opinio in hoc solo consistit quod suarum actionum sunt conscii et ignari causarum quibus determinantur. Eth., 2, propos. 35, scol.

°1298) LEIBNIZ, Théodicée, 1, 45.

°1299) BOSSUET, Traité du libre arbitre, chap. 2.

°1300) Cf. T. REID, Oeuvres, t. 6, no 214: «Un homme qui a une guinée à payer et qui en possède 200, donne n'importe laquelle de celles-ci, sans aucune raison de choisir l'une plutôt que l'autre».

°1301) Cf. Saint THOMAS, De Malo, q. 6.

°1302) SJJ: Mes guillmets pour «vérité». Je ne suis pas sûr de bien comprendre. Ce ce moment, je suis en train de numériser Thonnard au travail, plutôt que de relire une deuxième fois le lexique du client (BAVAC). Le jugement suivant est-il vrai: «Pour être heureux, je dois maintenant faire une heure de numérisation de Thonnard»? Je dirais que c'est un jugement plausible, étant donné les circonstances. Mais la volonté de Dieu pourrait être que j'écrive un courriel, ou que j'aille dire un chapelet dehors (là où il n'y a pas une <CENSURÉE> qui joue à un jeu bruyant sur son téléphone cellulaire à côté de moi... Incroyable!), etc. Je ne le sais pas. Je pense que c'est la bonne chose à faire.

°1303) Totius libertatis radix est in ratione posita. (De Veritate, q. 24, art. 2.)

°1304) Cf. plus haut, la théorie de l'instinct, §755.

°1305) Cf. Saint THOMAS, I-II, q. 10, art. 1.

°1306) Ces informations lui viennent ou d'une science humaine préalable, comme dans l'art ou l'habitude; ou de l'inspiration divine; cf. §782.

°1307) Cette dernière liberté, la plus parfaite, est aussi celle de Dieu. Cf. §1033.

°1307.1) SJJ: Je pense que ça veut dire: «Je vois et je donne mon assentiment au meilleur; je fais le pire».

°1308) Cf. plus haut, propos. 54, corol. 3: Psychologie de la passion au sens moderne, §794.

°1308.1) Ce dernier cas, au point de vue psychologique, ne rentre plus dans la thèse; au point de vue moral, il pourra rester volontaire «in causa».

°1309) Ce dernier cas, au point de vue psychologique, ne rentre plus dans la thèse; au point de vue moral, il pourra rester volontaire «in causa».

°1310) Cf. en particulier §428, §448 et §462.

°1311) Les théories de Renouvier et Cournot vont dans le même sens.

°1312) La volonté influence le corps par l'intermédiaire de l'appétit sensible, et celui-ci pénètre la vie physiologique selon la loi de subordination qui régit l'appétit naturel. Cf. §690, (6), et plus bas, la loi d'automatisme, §834.

°1313) Par là, son action est une participation à l'action même de la divine Providence. Cf. Théodicée, §1038 et §1043. [SJJ: ici, je ne comprends pas le rapport de ces deux références. Mais elles sont telles quelles dans l'original. Erreur de référence, ou simple incompréhension de ma part? J'ai déjà vu les deux cas à plusieurs reprises...]

°1314) Th. RIBOT, Les maladies de la volonté.

°1315) Quand il est brisé, c'est la folie, où il n'y a plus ni conscience intellectuelle, ni volonté libre.

°1316) La suggestion (ou l'auto-suggestion) en appliquant les lois d'origine du mouvement appétitif, peut obtenir des résultats. On a parfois utilisé dans le même but l'hypnotisme; mais celui-ci en développant de façon excessive la suggestibilité, n'est pas sans danger.

°1317) «Ordo alicujus habentis partes». I-II, q. 49, art. 1, ad 3.

°1318) Cf. plus haut, la loi de subordination des réflexes, §690, 6e loi.

°1319) Le corollaire suivant indique une réserve.

°1320) Il n'appartient pas à la psychologie expérimentale de déterminer ce but mais à la Morale: cf. thèse 1, §1065, sq. Les habitudes, comme activités propres à l'homme, nous introduisent inévitablement dans l'ordre moral, mais il convient ici d'en faire abstraction par méthode.

°1321) Cf. S. THOMAS, Ia-IIae, q. 166.

°1321.1) SJJ: Art au sens ancien de «technique», qui inclut les arts mécaniques et les beaux-arts.

°1322) Cf. Vocabulaire de phil. de LALANDE. Habitude, obs. de Lachelier.

°1323) Saint THOMAS, I-II, q. 51, art. 1.

°1324) Cf. Vocabulaire technique de phil. de LALANDE: art. Automatique, critique (conclusion).

°1325) Cf. Vocabulaire technique de phil. de LALANDE: art. Automate.

°1326) Cf. Vocabulaire technique de phil. de LALANDE: Automatique, sens A.

°1326.1) SJJ: Ce passage me réjouit toujours; Thonnard est de la même époque que moi! L'ère nucléaire, informatique, et bientôt un homme marchera sur la lune!

°1327) Cet exemple vaut surtout pour les adultes, car les enfants, selon les lois de la perception (cf. §485) apprennent spontanément à lire en commençant par des ensembles de mots (méthode globale).

°1328) RAVAISSON, De l'habitude, p. 9.

°1329) La forme substantielle est principe d'action; cf. §359, (2).

°1330) Sur la nécessité des qualités stables, cf. plus haut, §322 et §404.

°1331) Cette thèse continue la série de la psychologie rationnelle de l'intelligence; cf. plus haut, §672.

°1332) Cf. plus haut, §328-330 pour les énergies; et §408 pour les trois puissances opératives actives de la vie végétative.

°1333) Saint THOMAS, Ia-IIae, q. 80, a. 2.

°1334) Sur l'existence de ces principes accidentels d'action, cf. plus haut, §322.

°1335) Quanto autem aliquid est simplicius et abstractius, tanto secundum se est nobilius et altius: et ideo objectum intellectus est altius quam objectum voluntatis. Cf. Saint THOMAS, Ia, q. 82, art. 3.

°1336) Il en est de même dans l'ordre surnaturel de la grâce sanctifiante, habitude entitative, dont le sujet immédiat est l'essence même de l'âme spirituelle.

°1337) Certains philosophes ajoutent que le point est réellement distinct de la ligne, ce qui n'est pas démontré.

°1338) Saint THOMAS définit simplement la subsistance comme l'existence de la substance.

°1338.1) SJJ: Ici, le manscrit réfère à §919. Erreur? Devrait-il référer ailleurs, comme §930 (2)? Pas sûr, désolé.

°1339) Tales relationes non innascuntur ex operationibus secundum quod sunt in actu sed magis secundum quod fuerunt, ideoque fundantur super id quod in agente relinquitur ex actione, sive sit dispositio, sive jus aut potestas. 3 Sentent., Distinct. 8, art. 5.

°1340) Le terme «mundus», traduisant le grec «κόσμος», désigne étymologiquement l'ensemble des êtres, après que le Démiurge a introduit l'ordre et l'harmonie dans le chaos primitif.

°1341) L'unité naturelle est celle qui est formée d'une substance et de tous les compléments accidentels découlant de sa nature. Cf. §195.

°1342) Cf. De libero arbitrio, livre 3, chap. 15, 44.

°1343) Cf. BERGSON, Évolution créatrice.

°1344) «Id quod divinitus fit praeter ordinem communiter servatum in rebus». Saint THOMAS, Cont. Gent., livre 3, chap. 101.

°1345) Cf. Philosophie naturelle, thèse 1, §159, sq. et aussi sur l'être comme objet de l'intelligence, §545, sq. et §579.

°1346) Sur la Philosophie chrétienne, cf. PHDP, 2e époque, et spécialement §244, où sont analysés les rapports entre foi et raison.

°1347) La critériologie est une connaissance scientifique, qui procède par démonstration rigoureuse, mais elle n'est pas une science à part, elle se rattache à la Métaphysique.

°1348) SJJ: On pourrait aussi dire: «l'ordre réfléchi». Le mot «réflexe» a une acception de «irréfléchi» qui est peut-être trop forte de nos jours pour les lecteurs. Prenez «réflexe» au sens étymologique: re-plié (sur lui-même).

°1349) «Non enim minus firmiter adhaeret aliquis falsitati quam veritati». De veritate, q. 6, art. 6.

°1350) Nous ne parlons pas des formes pathologiques, comme le scepticisme pratique où par manque de volonté, l'esprit reste dans le doute sur le parti à prendre, - ou le dilettantisme, où l'esprit jouit de son doute et le cultive pour lui-même. D'ailleurs, dans la mesure où l'activité reste humaine, on y constate toujours un état spontané de certitude.

°1350.1) En grec, ὅμοίος φυτὦ.

°1351) Cf. Extraits des Grands Philosophes, p. 442 et 643.
[SJJ:
«L'homme n'est qu'un sujet plein d'erreur naturelle et ineffaçable sans la grâce. Rien ne lui montre la vérité; tout l'abuse. [...] Le plaisant dieu que voilà! O ridicolosissimo eroe!»
Pascal, Pensées, Éd. M. PAGÈS, art. 18, n. 5-12; p. 210-213.

«On peut tout soutenir, tout contester, même sans recourir à des principes divers [...] et la folie consiste à préférer sa propre raison, son autorité individuelle, à l'autorité générale ou au sentiment commun.»
F. de Lamennais, Essai sur l'indifférence en matière de religion; 2e édit., revue (1820), t. II, ch. XIII, p. 12-13 et 18-20 et 28-31.]

°1352) MONTAIGNE, Nouveaux essais, 1, 2 et 12.

°1353) La possibilité de cette réflexion est un fait psychologique. Cf. §625.

°1354) Cf. Phil. naturelle, tout le chap. 5, spécialement art. 3, la croyance, §583, sq.

°1355) Cf. §586, la définition de ces diverses certitudes ou croyances.

°1356) Cette première conclusion est la part de vérité du phénoménisme dont le plus logique est celui de Hume. Cf. PHDP §384bis.

°1357) Les lois de science psychologique, comme affirmation universelle seront justifiées à l'article 3.

°1358) Cf. Phil. naturelle, thèse de la connaissance intellectuelle des individus matériels, §578.

°1359) Sur les faits apparemment contraires, cf. plus bas, §900.

°1360) Objet direct des sens externes, cf. §422.

°1361) Les souvenirs n'ont plus cette entière dépendance, et par là, ils ont une certaine valeur transsubjective: cf. plus bas, §903.

°1362) Cf. Phil. naturelle, §471, sq., et sur les erreurs des sens, §486.

°1363) SJJ: Je ne suis pas sûr ici. Voir ma note °526.

°1364) Sur les diverses attitudes des idéalistes vis-à-vis de la chose-en-soi, cf. plus bas, §904.

°1365) Cf. §464; cette loi est pleinement confirmée par la loi de dépendance empirique de la raison, cf. §548.

°1366) Cf. GRONDER, De qualitatibus sensibilibus et in specie de coloribus et sonis (1911); et JEANNIÈRE, Criteriologia.
SJJ: Dans l'orignal, le numéro de renvoi de la note de bas de page N° 8 n'apparaît pas dans le texte. Je l'ai mis ici, entre les numéros de renvoi 7 et 9 (qui sont clairement visibles), à l'endroit qui semblait le plus logique.

°1367) Cf. dans J. GREDT, Elementa philosophiae, 2, N° 695 (p. 87) la liste des défenseurs de cette solution, (que Gredt appelle réalisme naturel intégral).

°1368) D. MERCIER, Critériologie générale, 6e édition, p. 360.

°1368.1) SJJ: Apparemment plusieurs erreurs dans les références dans ce passage. J'arrange du mieux que je peux.
§539, (2); j'ai renvoyé au début de l'intuition de Bergson, §588.
§530, (d); j'ai renvoyé au début de la phénoménologie, §615.

°1369) Cf. Méthodologie spéciale.

°1370) Cf. le phénomène qualitatif, §313, sq. et le phénomène corpororel en science physico-mathématique, §335, sq.

°1371) Cf. Logique, §74; d'où le principe suprême de l'induction (§75) «Ce qui est vrai de parties subjectives suffisamment énumérées, l'est également du tout universel ou de la nature que ces sujets réalisent».

°1372) Sur la différence entre le phénomène de bon sens et le phénomène technique, cf. §336.

°1373) Il s'agit avant tout des énergies physiques: chaleur, lumière, électricité, etc., mais aussi des énergies vitales et même psychologiques, dans la mesure où elles se laissent «mathématiser».

°1373.1) SJJ: L'original disait «prudence». Je continue ma bataille Quichotienne pour protéger ce mot si important.

°1373.2) SJJ: L'original disait «le coefficient 2,70 x 105».

°1374) Nous avons déjà signalé la distinction entre lois descriptives et d'explication, cf. §151.

°1374.1) SJJ: L'original réfère ici à §939, mais cela me semble être une erreur. Je ne sais pas trop où Thonnard voulait pointer pour cette première référence. La deuxième semble être correcte.

°1375) Cf. §106. Il ne s'agit pas ici des principes des sciences physico-mathématiques qu'on appelle parfois aussi postulats mais qui n'ont pas le même caractère d'évidence inductive et restent hypothétiques.

°1375.1) SJJ: Dans ces quelques paragraphes, j'aurais envie de remplacer «prudent» parfois par «avec précaution», parfois par «butant», etc.

°1376) Saint THOMAS, Ia P., q. 1, art. 8, ad 2.

°1377) Cf. L'analyse psychologique de la vérité, §589.

°1378) Pour la Bibliographie sur tout le chapitre, voir la Bibliographie générale du Traité, au [§870]; et la Bibliographie sur le chapitre 1 de la Philo. naturelle, §157.

SJJ: Pour l'ordre de présentation de la matière utilisé par Thonnard, voir la note °1881. En effet, ici en Métaphysique devrait commencer un gros chapitre sur l'ontologie, mais une bonne partie de cette matière a déjà été placée au début de la Physique.

°1379) Kant appelle «Esthétique» l'étude de la sensibilité et il traite de la beauté dans la Critique du jugement; cf. PHDP §398 et §417.

°1380) «Id cujus apprehensio placet» (Saint Thomas); cf. §930, (2).

°1381) On les appelle pour cela sens supérieurs; cf. §421.

°1382) Somme théol., Ia-IIae, q. 27, art. 1, ad 3.

°1383) Sur les Valeurs, cf. Actes du 3e Congrès des sociétés de phil. de langue française, 1947, Louvain, Paris (Vrin).

°1384) Dans l'ordre surnaturel, il faut réserver le cas de l'intuition mystique, en laquelle Dieu peut révéler directement sa beauté.

°1385) «Splendor formae supra partes materiae proportionatas relucens». Opusculule De Pulchro, attribué à saint THOMAS.

°1386) S'il s'agissait, non d'une simple nature abstraite, mais d'un système scientifique, il pourrait, par la richesse et l'harmonie de ses éléments bien unifiés, posséder une vraie beauté, mais peu accessible à l'ensemble des hommes.

°1387) MARITAIN, Art et scolastique, 1re éd., p. 132-134

°1388) Selon le vocabulaire néoplatonicien, on passe de la ψυχή au νοὖς, et même à l'extase; cf. PHDP §139.

°1389) LAHR, Cours de phil., 2, p. 453.

°1390) LAHR, Cours de phil., 2, p. 460.

°1391) En un sens plus large, la construction en nous de l'édifice de la science peut être considérée comme une oeuvre d'art, cf. §21.

°1391.1) SJJ: Voir Préface N° 2.1.6.

°1392) SJJ: Et bien sûr, on peut mélanger les arts plastiques et phonétiques. Le théâtre (décors, costumes, chants, déclamations poétiques, danse, etc.) et son équivalent moderne le cinéma, sont deux exemples.

°1392.2) SJJ: Ici, ma version papier réfère à deux paragraphes: §919 et §921, mais il me semble que c'est une erreur. J'ai essayé de faire pointer vers les bons paragraphes, mais c'est mon interprétation.

°1392.3) SJJ: Même remarque que °1392.2. La référence était vers le §921.

°1393) J. MARITAIN, Raison et raisons, p. 39-40.

°1394) Le rire peut avoir une cause physique ou physiologique, comme le chatouillement ou la faiblesse nerveuse; mais il est aussi le signe sensible du plaisir psychologique d'ordre intellectuel causé par la perception du ridicule.

°1395) «Magis et minus dicuntur de diversis secundum quod diversimode appropinquant ad aliquid quod est maxime tale»; Saint THOMAS D'AQUIN, Ia P., q. 2, art. 3.

°1396) SJJ: L'original dit: «Cf. plus bas Corol. 1, §947, quelques remarques sur l'application du principe aux perfections mixtes.» Sauf que cette note est au §954, et §947 est plus haut, pas plus bas que §954. Thonnard voulait-il dire §957, qui seul mentionne les mots «perfections mixtes»?

°1397) La notion d'infini sera reprise plus bas, à propos des attributs divins, §1004.

°1398) Voir sur ce point J. DEFEVER, La preuve réelle de Dieu, Louvain, 1953.

°1399) Cf. §578, et Gredt, Elementa phil., N° 910.

°1400) Summa Theol., Ia P., q. 3, a. 3.

°1401) Saint Thomas songeait sans doute aux sphères subordonnées de la physique aristotélicienne qui réalisaient clairement l'hypothèse; Cf. PHDP §77.

°1402) Jugement intellectuel, parce que seule l'intelligence saisit les natures.

°1403) Kant lui-même reconnaît que Dieu est dans son système un postulat, objet de croyance, et non plus de science.

°1404) BOSSUET, De la connaissance de Dieu et de soi-même, chap. 17.

°1405) J. MARITAIN, Raison et raisons, p. 157 et 158.

°1406) Cette dernière affirmation relève du traité théologique de la grâce surnaturelle; car la morale réelle et concrète ne peut rester purement philosophique. Cf. Morale générale, §1097.

°1407) Cf. théorie de saint Augustin et de saint Bonaventure, PHDP §150 et §275bis (a).

°1408) Cf. la psychologie de la passion au sens moderne, §794.

°1408.1) SJJ: Ici, je suis mystifié. Pour Lagneau, Thonnard pointait vers PHDP, §530, (c), ce qui n'a pas de sens dans la nouvelle version du PHDP. La Section «C) - La critique des sciences» dans la nouvelle édition du PHDP est ici, §527, mais pas de Lagneau à l'horizon. On le retrouve seulement avec une petite phrase à §699: «la méthode réflexive, ainsi appelée par son disciple J. LAGNEAU (1851-1894) qui l'étendit à la psychologie». Bref, je pense qu'il faudra attendre au Jugement Dernier pour savoir exactement où Thonnard voulait pointer ici.

°1409) J. MARITAIN, Raison et raisons, p. 161.

°1410) Telle est la part de vérité de la théorie de H. Spencer. Cf. PHDP §481.

°1411) Cum hoc nomen «sapiens» de homine dicitur, quodammodo circumscribit et comprehendit rem significatam; non autem cum dicitur de Deo, sed reliquit rem significatam ut incomprehensam et excedentem nominis significationem. (Saint THOMAS, Ia P., q. 13, art. 5.)

°1412) Non scimus de Deo quid sit, sed quid non sit. (Saint THOMAS, Ia P., q. 2, prolog.)

°1413) La philosophie augustinienne est une «philosophie seconde».

°1413.1) SJJ: Hum, Thonnard ici renvoie à §940 (j'ai revérifié dans l'original), mais cela ne semble pas avoir de sens. Peut-être §950?

°1414) 1 Saint THOMAS, Ia P., q. 13, art. 2; le nom de YaHWeH (qui est) est le plus parfait, «quia nominat, ut ait Damascenus, ipsum pelagus substantiae infinitum».

°1415) L'être n'est abstrait au sens propre qu'au 2e moment; cf. Phil, §579, (3).

°1416) Ce mystère philosophique où débouche inévitablement la raison, laisse grande ouverte la porte de la Révélation surnaturelle.

°1417) Cont. Gent., livre 1, chap. 28.

°1418) Bergson cependant n'accordait à ces formules qu'une valeur d'intuition, assez différente de notre théorie de l'analogie. Cf. PHDP §593 et §603.

°1419) Saint THOMAS, Ia P., q. 93, art. 6, ad. 4.

°1420) Cf. la théorie semblable, en cela très juste, de Spinoza, PHDP §349.

°1421) Saint THOMAS, Ia P., q. 6, art. 1.

°1422) Saint THOMAS, Ia P., q. 25, art. 6.

°1423) La réalité soit du lieu externe, soit de l'accident localisateur a été étudiée et établie en Phil. naturelle, §275, sq..

°1424) Saint THOMAS, Ia P., q. 8, art. 3.

°1425) Saint THOMAS, Ia P., q. 10, art. 1.

°1426) On ne nie pas d'ailleurs la possibilité d'un monde éternel, ce qui pose un autre problème; cf. §1038.

°1427) Cf. PHDP §125; cf. aussi la preuve d'Aristote, PHDP §93.

°1428) Cf. Philosophie naturelle, tout le 1er chapitre, spécialement §162 et §197.

°1429) En particulier le culte d'adoration exprimé par le sacrifice, qui ne convient qu'au Dieu unique, comme le montre saint Augustin dans le Cité de Dieu.

°1430) Cf. la définition d'Aristote: Νόησις Νοήσεως Νόησις, PHDP §93, (2)].

°1430.1) SJJ: Ici Thonnard renvoie à §245, ce qui ne semble pas avoir de sens. Où voulait-il pointer? §589 (3)? §546 (3)? Je ne sais pas. La toute prochaine référence dans ce passage, vers la finalité, semble elle bien correcte, et est elle aussi §245. J'imagine qu'il y a eu confusion du typographe.

°1431) «Est idem finis agentis et patientis inquantum hujusmodi, sed aliter et aliter; unum enim et idem est quod agens intendit imprimere et quod patiens intendit recipere»; Ia P., q. 44, art. a. 4.

°1432) «Idea operati est in mente operantis sicut quod intelligitur, non autem sicut species qua intelligitur»; Ia P., q. 15, art. 3.

°1433) L'absence de cette perfection engendre la vaine gloire.

°1434) On pourrait aussi appliquer cette distinction de gloire objective et formelle à la gloire interne de Dieu, en distinguant la perfection divine en elle-même, et la connaissance que Dieu en a.

°1435) Telle est la racine de l'ordre moral, cf. §1067

°1436) Cette fin est réalisée par la divine Providence, cf. §1050.

°1437) Cf. la signification exacte de ces formules, §230.

°1438) «Omne quod non semper fuit manifestum est habere causam, sed non ita manifestum est de eo quod semper fuit»; Ia P., q. 46, art. 1, ad 6.

°1439) «Et hoc utile est ut consideretur, ajoute saint Thomas, ne forte aliquis quod fidei est demonstrare praesumens, rationes non necessarias inducat quae praebeant materiam irridendi infidelibus existimantibus nos propter hujusmodi rationes credere quae fidei sunt»; Ia P., q. 46, art. 2.

°1440) Cf. dans saint THOMAS, Ia P., q. 46, art. 2, la réfutation détaillée de ces raisons.

°1441) A. D. SERTILLANGES, Saint Thomas (col. Les grands phil.), 1, p. 287.

°1442) Cf. plus haut, l'universelle causalité divine, §1026, sq.

°1443) Cf. la description de cet ordre en Phil. naturelle, §862, sq.; sur l'objection du mal, cf. plus bas, §1057.

°1444) Saint THOMAS, Ia P., q. 103, art. 1.

°1445) Cf. plus haut, prémotion physique et liberté, §1048.

°1446) Cf. l'analyse de cette contradiction qui est le désordre et le mal moral, §1068.

°1447) C'est la science théologique ou apologétique qui étudie le miracle en détail.

°1448) Cf. l'ordre du monde au §862, sq.; et le miracle et l'ordre au §866.

°1449) Bon nombre de penseurs de l'antiquité, après Socrate, ne donnaient pas d'autre objet à leur sagesse que la connaissance de l'homme et de la vie humaine.

°1450) Thèse de LÉVY-BRUHL, dans La morale et la science des moeurs. Cf. l'ouvrage collectif: De la méthode dans les sciences; art. de Lévy-Bruhl (Morale), p. 335, sq., surtout p. 341.

°1451) Cf. COLLIN, Manuel de Phil. thomiste, 2, p. 189-190.

°1452) Kant s'y est condamné, parce qu'il niait la valeur de la métaphysique comme science, et donc, de la psychologie rationnelle et de la théodicée.

°1453) «Sermones enim morales universales minus sunt utiles eo quod actiones in particulari sunt»: saint THOMAS, IIa-IIae, Prologus.

°1454) «Oportet illum qui sufficiens auditor vult esse moralis scientiae, quod sit manu ductus et exercitatus in consuetudinibus humanae vitae, et universaliter de omnibus civilibus, sicut sunt leges et ordines politicarum», saint THOMAS, In Eth., lect. 4.

°1455) Surtout depuis que Kant a proclamé son grand principe, d'ailleurs contestable: «Le Devoir pour le Devoir». Cf. PHDP §410.

°1456) Cette affirmation ressort du traité de la théodicée.

°1457) Cf. Ia-IIae, q. 2.

°1458) Cf. DE MAN, Par delà le marxisme.

°1459) Cf. KANT, qui met l'idéal moral dans le devoir désintéressé, PHDP §411.

°1460) Il suppose que l'on nie la valeur de la métaphysique et les thèses établies plus haut sur notre âme spirituelle et ses rapports avec Dieu.

°1461) Voir plus bas une analyse plus détaillée, au §1098: «Le cycle de la destinée humaine».

°1462) C'est ce qu'on appelle le péché véniel. Mais l'opposé est aussi possible: un avare invétéré se laissera entraîner par un mouvement de pitié sincère à une aumône qu'il regrette deux minutes plus tard.

°1463) Cf. une idée semblable chez Kant: PHDP §414.

°1464) La stabilité de cette vie sera confirmée plus loin. Cf. §1098.

°1465) La théologie y répond pleinement par le dogme de la résurrection des corps, pour une vie «spiritualisée», sans aucun des inconvénients de cette terre: mais cette doctrine dépasse toute vue de la pure raison. Celle-ci ne peut concevoir qu'un retour à la vie corporelle avec ses nécessités et ses misères, et un tel retour n'est nullement souhaitable.

°1466) C'est aussi la définition de bien commun; cf. plus bas, §1118, sq..

°1467) Cf. plus bas: Morale spéciale, §1149, la définition précise de l'ordre économique.

°1468) On prend ici «ordre moral» en un sens restreint, pour désigner les vertus et les droits et devoirs appartenant aux personnes individuelles: car l'ordre social et politique, et l'ordre religieux appartiennent aussi à la morale prise en toute son extension.

°1469) Tel est le sens de Kultur en allemand; le mot français culture désigne plutôt la partie intellectuelle de la civilisation, cf. MARROU, S. Augustin et la fin de la culture antique, Introd., p. 7, sq. FOLLIET, Droit de colonisation, p. 291.

°1470) Cf. l'explication du déterminisme et les diverses formes qu'il revêt, §344, et §114.

°1471) Comme nous le montrerons plus loin, le fond de ce bonheur est un bien personnel, mais obtenu grâce à une entraide sociale qui en fait un bien commun. Cf. §1118.

°1472) «Ordinatio rationis ad bonum commune ab eo qui curam habet communitatis promulgata»: Saint THOMAS, Ia IIae, q. 90.

°1473) Cf. le droit de propriété, §1122, ou l'indissolubilité du mariage, §1125.

°1474) Il faut excepter les essais de morale purement scientifique, que Guyau appelle justement «sans obligation ni sanction»: mais ceux-ci nient la morale plutôt qu'ils ne l'exposent.

°1475) SJJ: Oui mon bon Père Thonnard, elles sont bien moins pénibles que celles du dimanche, où les prêtres en délire passent le Missel dans la déchiqueteuse et font des homélies sataniques!

°1476) Cf. BERGSON, Les deux sources.

°1477) Si Dieu semble parfois y recourir, comme dans l'Ancien Testament, c'est par miséricorde; la Providence n'en a pas besoin: la sanction naturelle suprême suffit à sa justice.

°1478) Cf. théorie de la prémotion physique, §1045, sq..

°1479) Vocabulaire technique de philosophie, de LALANDE, sens D.

°1480) SJJ: Ici, je ne suis pas d'accord avec Thonnard, au moins sur son choix de mots. Le titre qu'il donne à ce paragraphe est «Moralité formelle et matérielle». Je trouve ce choix de mots au minimum offensant aux oreilles pieuses. Il laisse entendre qu'on peut agir bien, d'abord qu'on soit vraiment ignorant du mal que l'on fait. J'imagine qu'il ne veut pas dire cela, mais de nos jours, c'est exactement l'erreur disséminée par les nombreux chefs religieux pseudo-catholiques.

J'ai déjà même lu à quelque part un chef religieux qui conseillait de ne pas éclairer la conscience de ses ouailles, de peur qu'ils se mettent à agir mal. Cette position aberrante, où on encourage les gens à mal agir, est en fait tout-à-fait logique si vraiment il y a une distinction entre «Moralité formelle et matérielle». C'est pourquoi je préfère mon titre de paragraphe: «Acte mauvais et culpabilité». Oui, il est possible d'agir mal sans être coupable de ce mal, mais on agit mal quand même. Après «de bonne foi», j'ai enlevé le reste de sa phrase pour la remplacer par deux citations, une de saint Thomas d'Aquin, et une de saint Jean-Paul II. Thonnard disait: «[...] de bonne foi, et, bien que l'acte accompli soit objectivement ou matériellement mauvais, cependant, pris subjectivement et formellement, il est bon moralement, parce qu'on a suivi légitimement sa conscience.» Non. L'acte est l'acte. Il a sa nature intrinsèque. L'acte est bon ou mauvais, point. Oui, l'agent peut être exempt de culpabilité dans certains cas-limite, mais l'acte accompli reste mauvais, et l'agent agit mal, car il pose un acte mauvais. Objectivement il agit mal, et subjectivement il agit mal aussi. C'est juste que subjectivement il peut ne pas être coupable du mal qu'il commet.

Voir aussi Erreur: «Pour bien agir, il suffit d'obéir à sa conscience!»

°1481) SJJ: Première citation: Saint THOMAS, Ia-IIae, q. 19, a. 6. Deuxième citation: Veritatis splendor, N° 63, mes italiques.

°1481.1) SJJ: Encore ici, je ne suis pas d'accord avec Thonnard. Je suis tout-à-fait d'accord jusqu'à: «l'essence même de la moralité», inclusivement. Mais ensuite Thonnard termine ce paragraphe avec: «Celle-ci dépend avant tout de l'intention qui nous entraîne vers le véritable but de la vie, plus que du choix consciencieux d'un moyen apte vraiment à nous y conduire.» Je bave de rage en lisant de telles choses, pour les raisons expliquées ci-haut dans la note °1480. Non, l'intention n'est pas une sorte de poudre de perlinpinpin, qu'on peut saupoudrer sur n'importe quel acte pour le transformer en «acte formellement et moralement bon». À sa défense, on peut penser que Thonnard s'exprime mal, qu'une faiblesse dans son choix de mots est sauvagement exploitée par Satan de nos jours.

°1482) L'analyse détaillée de ces réactions se trouve dans le traité de morale théologique. Cf. aussi plus haut, Psychologie de la volonté, spécialement §783, sq.

°1483) Dans l'ordre surnaturel, c'est la Foi et le mérite fondé sur la charité qui remplace la culture scientifique.

°1484) Dans l'ordre surnaturel, il faut la charité pour proportionner l'inclination de notre vouloir au but révélé connu par la Foi.

°1485) Aristote sacrifiait la masse; mais la dignité de la personne humaine nous défend d'admettre cette solution païenne.

°1486) Maritain, Raison et raisons, p. 133.
SJJ: La citation est-elle correcte? Ça n'a pas de sens. J'ai essayé de l'arranger.

°1487) C'est précisément ce choix fondamental essentiellement libre, comme constituant l'existence de notre personnalité humaine, qui est l'objet de l'existentialisme.

°1488) Ce devoir spécial est celui de justice, qui, d'ailleurs, n'est pas le seul: celui qui mange un fruit sauvage par gourmandise pure ne viole pas la justice, mais bien la tempérance.

°1489) C'est un cas où s'affirme la dignité de la personne humaine.

°1490) Par là sont condamnées toutes les formes de despotisme, comme celle de Hobbes [PHDP §368bis (d)], ou les théories juridiques, comme celle de Kant [PHDP §418].

°1491) Dans la morale purement philosophique, la place de la charité est assez imprécise.

°1492) En ce sens, Kant avait raison de dire que la personne humaine ne pouvait jamais servir de moyen en morale; mais il ajoutait qu'elle était une fin en soi, indépendamment de Dieu, alors qu'elle n'a valeur d'absolu qu'en se consacrant tout entière à la gloire de Dieu. PHDP §411 (a, 4).

°1493) Les Stoïciens l'admettaient parce que leur panthéisme donnait à l'homme les droits de Dieu même.

°1494) Cf. plus bas, §1121, sq., les preuves de ce point de vue.

°1495) Cf. l'exposé, plus détaillé, et la solution au PHDP §482 (c), sq.

°1496) Les communistes sacrifient au contraire la personne humaine à l'État: telle est la raison profonde de leur négation farouche de toute propriété privée.

°1497) Elle peut cependant les limiter en vue du bien commun: vouloir les conserver tous dans leur intégrité serait l'erreur libérale, opposée au communisme: la vérité est dans le juste milieu.

°1498) Il ne faut pas oublier que l'erreur centrale du socialisme et du communisme est de mettre la fin dernière de l'homme dans le seul progrès économique.

°1499) Obligation, non de stricte justice, mais de charité: grave, néanmoins, et sous peine de péché.

°1500) Dans la perspective socialiste où seul l'État possède la matière du travail, on comprend assez le principe de Karl Marx: «Toute la valeur d'un objet est celle du travail qui lui est incorporé». Car le travail reste le seul moyen permis et légitime d'appropriation. Tout le système, au contraire, devient caduc, s'il est vrai que la propriété privée est légitime.

°1501) Ce phénomène très important de la vie économique sera étudié en détail plus bas: cf. Morale spéciale, §1240, sq..

°1502) Homo est animal sociale, dit l'adage bien connu.

°1503) SJJ: J'avais essayé de reformuler le reste de cette phrase ainsi:
«Pour parler un peu métaphoriquement, chaque membre «abandonne» une part de ses «droits» à la société, mais pour en recevoir une compensation plus riche. Au point de vue de certains biens ou droits inférieurs, l'individu «existe pour» la société, car la société peut exiger le sacrifice de ces biens inférieurs. Mais toujours, au point de vue des droits et biens les meilleurs, c'est la société qui existe pour la personne humaine, dont le plein épanouissement est en dernier ressort l'unique fin dernière moralement bonne».

°1504) SJJ: Thonnard disait ici «l'intérêt immédiat des membres», mais il me semble que mon professeur Yvan Pelletier opposait le «bien personnel apparent» au «bien commun, qui est aussi le bien personnel réel». La formulation de M. Pelletier me semble meilleure.

°1505) C'est cet acte de volonté libre qui a été élevé par Jésus-Christ à la dignité de Sacrement.

°1506) SJJ: Bien sûr, l'enfant n'est pas une pure possession matérielle qui appartient aux parents! J'ai donc changé «appartiennent» pour «sont confiés». Thonnard, je pense en critiquant les Communistes, dit que les enfants appartiennent à Dieu, et sont confiés par Dieu aux parents. Zut, où ai-je vu ça?

°1507) La polyandrie, où plusieurs maris n'auraient qu'une seule femme, n'a jamais existé qu'en certaines tribus sauvages très arriérées: car elle détruit le mariage en le rendant stérile.

°1508) Le communisme fait ici appel à l'État: nous avons montré le caractère antinaturel de cette solution, cf. plus haut, §1114 et §1124.

°1508.1) SJJ: Thonnard utilise l'expression «société parfaite» là où j'aurais peut-être dit «société complète». Une société qui a tous les «morceaux» nécessaires pour vivre (comme une Cité de l'Antiquité grecque) est complète, par opposition à un syndicat des tuyauteurs, ou une famille, ou un parti politique, qui sont des société «incomplètes», incapables de subsister par elles-mêmes. L'expression «société parfaite» me fait penser à l'Église triomphante, où tous les membres sont parfaits, et où la société elle-même n'a aucun défaut.

°1509) Cf. plus bas, §1139, la limitation importante que l'existence de l'Église catholique impose à cette souveraineté de l'État.

°1510) Le «social» désigne aussi, en français, les organisations intermédiaires entre la famille et l'État; pour éviter cette nouvelle équivoque, nous parlerons pour désigner cet «ordre social» au sens restreint d'ordre économique et d'organisation professionnelle.

°1511) Cf. Vocabulaire technique de philosophie, de LALANDE, État, sens B.

°1512) C'est ce qu'on appelle le «principe des nationalités».

°1513) La seule différence entre le groupement ethnique et la race, est que la race désigne uniquement les influences de l'hérédité, tandis que le groupement ethnique admet en plus les influences externes de l'éducation et du milieu. La question sera reprise en Morale spéciale, §1338 et §1382.

°1514) Par exemple, le contrat de mariage est réglé par la loi naturelle, et une fois librement consenti, il devient indissoluble.

°1515) Nous avons établi dans la seconde partie de la thèse en quel sens il existe.

°1516) Sur le problème plus large des races, cf. plus bas, Morale spéciale internationale, §1382.

°1517) «L'Église a manifestement une politique, et cette politique a deux buts:

a) la prédication de la vérité;
b) l'enseignement de la loi morale qui sort de la vérité divine et qui n'est autre que la loi de Dieu». (P. d'Alzon).

°1518) L'examen approfondi des rapports entre l'Église et l'État appartient au traité de Théologie fondamentale, car il demande une connaissance précise de l'Église aussi bien que de l'État.

°1519) Code de morale internationale, no. 3, p. 18. Les idéalistes hégéliens et le racisme d'Hitler professent la même théorie.

°1520) Code de morale internationale, no. 3, p. 18.

°1520.1) SJJ: «T.S.F.» = «Télégraphie Sans Fil». La TSF était une invention quasi-miraculeuse, ne l'oublions pas. Les passagers du Titanic, en plein milieu de l'océan Atlantique, pouvaient envoyer et recevoir des télégrammes, en quelques secondes! D'une certaine manière, l'Internet et en général les moyens de communication sociale sont une extension de la TSF.

°1521) Cf. plus bas, un aperçu de ces efforts d'organisation internationale, au §1384, sq.

SJJ: Et bien sûr, le pauvre Père Thonnard serait scandalisé par tout ce que L'ONU fait de nos jours pour attaquer la Loi naturelle. Quand il dit «Organisation des Nations Unies», il faut rajouter: «dans sa bonne intention d'origine, pas comme elle est devenue maintenant».

°1522) Cf. plus bas, §1363, le cas spécial des objecteurs de conscience.

°1523) Cf. PHDP §466 et §516, sq. Cf. aussi: De la méthode dans les sciences, (p. 355, sq.): article Morale, par LÉVY-BRUHL. D'après cet auteur, la morale comme science n'est pas encore née; elle naîtra lorsque les recherches sociologiques en ce domaine spécial auront été assez poussées pour constituer une «science des moeurs», à laquelle fera suite «l'art moral», application pratique pour améliorer la vie humaine.

°1524) Même raison et même conclusion logiquement pour la sociologie, incorporée à la morale sociale.

°1525) Tome 1, p. 90-91.

°1526) La distinction de ANTOINE, («Cours d'économie»), p. 13, par les deux objets l'honnête et l'utile, laisse encore l'économie absorbée par la morale.

°1527) Cf. Logique, §137. Cf. aussi J. LECLERCQ, Introduction à la sociologie, Louvain, 1948.

°1528) Novum organum, 1, p. 129. PHDP §315bis, (a)]

°1529) Cf. DEFOURNY, Leçons choisies d'économie, chap. 1, N° 1.

°1530) Cf. FOLLIET, La morale sociale 1, p. 21.

°1531) C'est cette distinction que l'on veut exprimer par l'opposition assez fréquente entre ce qu'an appelle «le social» et «l'économique»: Le «social» désigne l'aspect moral de la vie économique (faits de vie sociale, plus large que la famille, moins large que l'État). - «L'économique» désigne l'aspect expérimental de cette même vie, objet de la technique et de la science positive; cf. plus bas, §1305.

°1532) Cf. FOLLIET, Morale sociale, 1, p. 97.

°1533) C. JACQUART, Statistique et Science Sociale, p. 82.

°1534) FALLON, Principes d'économie sociale, 4e éd., p. 25.

°1535) La méthode de Le Play comporte quatre procédés: a) les monographies de familles, b) le recours aux autorités sociales, c) la comparaison avec les peuples prospères, où règne la paix sans recours à la force, d) les enquêtes législatives.

°1536) Cf. GUSTI, La science de la réalité sociale.

°1537) Cf. NOGARO, Cours d'économie politique, t. 1, p. 109-113.

°1538) Nous préférons ce terme à l'appellation de «richesse» mis en vogue par A. Smith.

°1539) L'échange «répartit» déjà ou «distribue» les biens entre ceux qui les consomment; mais chacun des agents producteurs a un droit spécial à recevoir une part de ce produit: nouveau point de vue, auquel on réserve le titre de répartition ou distribution.

°1540) Cf. J. LECLERCQ, Leçons de droit nat., 4, p. 20: «Le travail est une activité réglée en vue d'une fin utile». Cf. plus bas, §1263, sq..

°1541) À ces divisions correspondent les diverses formes d'entreprises; cf. §1164.

°1542) Cf. en Psychologie, §745, la loi d'origine du plaisir. Cependant, plus que le travail, c'est l'opération achevée, à son terme, dans l'usage ou la possession du bien (consommation) qui est source de délectation. Cf. aussi plus bas, §1271.

°1543) Cette précision est due à Stuart Mill. - Le capital lucratif peut au contraire s'identifier avec la nature.

°1544) Actuellement dans l'industrie, on amortit les machines en 10 ans environ.

°1545) On se demande s'il faut rattacher à la production les approvisionnements destinés à nourrir, à loger et vêtir les travailleurs. Ils participent à la fois au travail qu'ils permettent et à la consommation immédiate.

°1546) FALLON, Principes d'économie sociale, 7e éd., p. 39-40. En 1938, elle passe à 8.5 gW (valeur de 245 millions d'hommes). La production mondiale d'électricité était estimée en 1925 à 184 milliards de kW et en 1929 à plus de 250 milliards de kW (1 kilowatt vaut environ 1.341 HP).

°1547) Cf. NOGARO, Cours d'économie politique t. 1, p. 174-176.

°1548) SJJ: Les ordinateurs existaient vers la fin de la vie de Thonnard, mais il n'a jamais du voir une grosse machine CNC (Computer Numerical Control) fabriquer des morceaux de métal très complexes, à toute vitesse (comme les buses-électrodes à plasma, chez Hypertherm. Voir aussi KALPAKJIAN, Serope, Manufacturing Engineering and Technology, 4e édition, 2001, p. 1031). La puissance de la vapeur (et de l'électricité, etc.) est très importante, mais l'alliance entre la «force» et «l'intelligence», entre la «vapeur» et l'ordinateur, est un progrès encore plus spectaculaire dans l'histoire de l'humanité.

°1549) SJJ: Mais de nos jours, avec la fertilisation in-vitro avec des spermatozoïdes à l'ADN soigneusement sélectionnée, et avec les céréales modifiés génétiquement (pour une croissance plus rapide, ou la résistance aux insectes nuisibles, etc.), même ce domaine est envahi par le machinisme.

°1550) Cf. NOGARO, Cours d'économie politique t. 1, p. 164-165.

°1551) Cf. NOGARO, Cours d'économie politique t. 1, p. 168.

°1552) CARREL, L'homme, cet inconnu, passim.

°1553) Cf. dans FALLON, Principes d'économie sociale, 7e éd., p. 38, un exemple des conséquences sociales d'un cas fortuit: l'utilisation de la vapeur d'eau précédant celle de l'électricité, et entraînant les grandes agglomérations industrielles près des mines de charbon.

°1554) Les économistes libéraux en tirent la formule rigide: «Tout travail économique est mesuré par le gain, ou le revenu qu'il procure», en prenant revenu au sens défini plus bas, §1204.

°1555) FALLON, Principes d'économie sociale, 7e éd., p. 12.

°1556) Cf. NOGARO, Cours d'économie politique t. 1, p. 181.

°1557) Cf. NOGARO, Cours d'économie politique t. 1, p. 183.

°1558) SJJ: Bien sûr, de nos jours, il faudrait insister un peu plus sur la réserve de Thonnard: «sous réserve de l'épuisement possible des ressources de la nature», en parlant «d'épuisement» aussi dans le sens de pollution.

°1559) L'exploitation est l'effort économique pris objectivement, comme une source de biens et de services.

°1560) On l'appelle aussi, si c'est une usine, un établissement. Cf. J. MERSCH, L'entreprise, p. 18.

°1561) Définition de NOGARO, Cours d'économie politique t. 1, p. 193. L'entreprise désigne d'abord, comme l'exploitation, une activité de production au sens propre, mais aussi tout secteur d'activité économique, en particulier d'échange, dès qu'il forme une unité indépendante; par exemple une entreprise de transport ou de crédit, comme une banque, etc.

°1562) À ce point de vue, les activités de toute entreprise sont soumises aux règles morales de la justice, que nous déterminerons au §1230, sq.

°1563) En certaines civilisations, la spécialisation est due à des raisons extra-économiques. L'homme, par exemple, se réserve les travaux réputés nobles: la chasse, la guerre, et laisse aux femmes l'agriculture. Les païens réservaient ces travaux aux esclaves. (Cf. aussi les castes aux Indes).

°1564) FALLON, Principes d'économie sociale, 6e éd., p. 60.

°1565) Cf. La Production mondiale et les prix, publication de la S. D. N.

°1566) Karl BÜCHER, Études d'économie polit. et d'histoire, p. 141. Cette réponse fait abstraction du point de vue moral, comme il convient en science positive.

°1567) On emploie souvent ce terme en un sens restreint pour désigner la fusion des entreprises, ou leur entente mutuelle. Nous restituons au terme son sens général.

°1568) Le travail industriel aux États-Unis, 1, p. 40.

°1569) Des méthodes analogues ont été appliquées en Russie soviétique sous le nom de Stakhanovisme, du nom de l'ouvrier qui en est l'auteur.

°1570) FALLON, Principes d'économie sociale, 6e éd., p. 63, sq.

°1571) SJJ: On pourrait donner de très nombreux autres exemples. Taille et filetage des boulons, longeurs et dimensions des morceaux de bois d'oeuvre (le célèbre 2 par 4!), la «containerization» qui permet de transporter des marchandises dans de gros containers métalliques de 12.2 x 2.5 x 2.5 mètres, et de les faire passer du navire au train au fardier (transport «multimodal»). D'une certaine manière, le système métrique, et la devise «euro» bonne pour plusieurs pays, entrent dans cette catégorie. Et pourquoi pas le néo-latin, langue universelle pour toute l'humanité? C'est un sujet très vaste et très intéressant.

°1572) FALLON, Principes d'économie sociale, 6e éd., p. 96.

°1573) DEFOURNY, dans Revue catholique, soc. et jurid., p. 168.
SJJ: Bien sûr, de nos jours, la concentration en agriculture est manifeste.

°1574) SJJ: Mais pourrait-on dire qu'au XXIe siècle, la mondialisation (dans son sens péjoratif) a précisément repris cette tendance à la concentration, entre autres en attaquant l'autorité des États et en diminuant le pouvoir des syndicats?

°1575) SJJ: Euh, pas sûr. Si l'entreprise plus grosse fait des pertes que l'entreprise plus petite ne fait pas, est-ce une preuve que la grosse entreprise doit mieux diviser les tâches de direction (meilleure «structure organisationnelle»), ou est-ce la preuve que la concentration va se limiter elle-même? J'aurais plutôt tendance à penser que la concentration n'est pas «auto-modératrice». Je pense que Thonnard aussi est d'accord avec ça, c'est juste que ce passage-ci porte à équivoque.

Il me semble aussi qu'une des principales raisons pour la concentration, c'est le monopole. Sans l'influence bénéfique de la Morale, les compagnies s'aperçoivent rapidement qu'elles peuvent augmenter leurs profits en faisant semblant de rester concurrentes, tout en devenant secrètement une seule grosse compagnie.

°1575.1) SJJ: J'aurais été le premier surpris, il y a plus de 10 ans quand j'ai numérisé Thonnard, que je serais un jour dans ce cas. Je suis à l'autre bout du continent de ma Patronne, et je gagne ma vie avec Zoom, dans ma chambre à coucher. La vie est bizarre parfois.

°1576) SJJ: En 2007, nous avons peut-être maintenant assez de recul pour répondre à cette question. (Mais il faudrait que j'aie un doctorat en Économie, que je parlasse bien le russe (hi hi!), que j'aie habité en Russie pendant de longues années, et que j'aie étudié des masses de documentation sur l'économie russe avant et après la désintégration de l'URSS, etc.

°1577) La raison principale de cette infériorité est l'absence d'intérêt personnel, et la nécessité de recourir à des règlements administratifs qui alourdissent la marche de l'entreprise. Sur ce point, Cf. FALLON, Principes d'économie sociale, p. 123-124.

°1578) Cf. dans FALLON, Principes d'économie sociale, p. 203-207, des exemples de ces modalités. - Même en U.R.S.S., le communisme n'a pas été total, et il restait une part de propriété privée et d'échange.

°1579) Cf. plus haut, §1073. Nietzsche parlait en ce sens de la table des valeurs; cf. PHDP §606, (a).

°1580) Cf. Vocab. techn. de Philosophie de LALANDE, au mot Valeur, sens C: «Caractère des choses consistant en ce qu'elles satisfont à une certaine fin».

°1581) FALLON, Principes d'économie sociale, p. 229, la définit: «l'importance des choses en tant qu'elles répondent aux besoins des hommes».

°1582) D'ailleurs, il n'y a pas nécessairement équivalence entra la valeur d'échange et la peine épargnée: Cf. 3e partie de la proposition.

°1583) La théorie fut d'abord proposée par Stanley JEVONS, économiste anglais.

°1584) Le marginalisme, en mettant en relief ce facteur, a tort de négliger les deux autres.

°1585) Si l'on suppose, comme le socialisme, que seule la société possède la substance des choses, le travail devient à peu près l'unique élément constituant la valeur. Sur le marxime, cf. PHDP §482.4.

°1586) Si les exigences du vendeur dépassaient cette utilité, il ne trouverait pas d'acquéreur, et l'objet perdrait sa valeur d'échange. Ici encore, d'ailleurs, se posent les problèmes moraux qu'il convient de distinguer des lois économiques.

°1587) Prise formellement, la mesure est la relation d'identité entre une unité et les parties d'un tout; de la sorte, cette unité supposée connue, toute mesure fait pleinement connaître la chose mesurée. Cf. plus haut, §295.

°1588) NOGARO, Cours d'économie politique t. 1, p. 306-307.

°1589) Avant ta guerre 1914-1918, les trais de transport de l'or aux antipodes, du moins pour les endroits desservis par des transports à vapeur, étaient seulement de 1% de sa valeur, assurance comprise. Cf. FALLON, Principes d'économie sociale, p. 397.

°1590) On peut en dire autant de l'argent, sauf pour ce dernier point.

°1591) Cf. FALLON, Principes d'économie sociale, p. 348: les bijoutiers belges utilisent annuellement 400 Kg d'or fin.
SJJ: Bien sûr, de nos jours, les usages industriels de l'or se sont multipliés, entre autres dans le domaine de l'électronique.

°1592) L'argent baissa jusqu'à valoir 32 fois moins que l'or, au lieu de 15.5.

°1593) Le manque d'entente parfaite entre tous les acheteurs laisse un certain flottement dans le prix unique: d'où un prix maximum et un prix minimum.

°1594) Cf. NOGARO, Cours d'économie politique t. 1, p. 410-420. L'auteur montre ici que l'établissement du prix n'obéit pas toujours à la théorie marginaliste qui voudrait tout expliquer par ]'utilité; le rôle du coût de production le montre. En fait le prix dépend, comme la valeur, d'abord de la nature de l'objet, puis du travail de production (ou coût de revient), enfin du désir de l'acheteur, selon le jeu de la loi de l'offre et de la demande; cf. plus haut, §1178.

°1595) NOGARO, Cours d'économie politique t. 1, p. 361.

°1596) Sur la nature du prêt, comme revenu du propriétaire ou du capitaliste, ci. plus loin, §1214.

°1597) La lettre de change est «un écrit par lequel un créancier (tireur) intime à un débiteur (tiré) l'ordre de payer à un tiers ou à lui-même». Cf. FALLON, Principes d'économie sociale, p. 414.

°1598) On peut définir le billet à ordre, la promesse écrite de payer à une échéance déterminée.

°1599) Les lettres de change ou traites et les billets à ordre s'appellent «effets de commerce».

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