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Notes de bas de page (°1200 à °2117)

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°1200) Point de vue de l'extension de l'idée [PDP, §27].

°1201) Treatise of human nat., livre 2, 1re partie, sec. 7.

°1202) Cette constatation évidente (par ex. que cet arbre concret que je vois réalise la nature du vivant) est le fondement du réalisme modéré tel que saint Thomas le défend et que nous retrouverons comme correction du criticisme de Kant. Cf. plus bas, §409.

°1203) Pour Hume, le point objectif et l'impression psychologique ne sont qu'une même chose: unique objet de nos perceptions immédiates.

°1204) Treatise, l. 3, sect. 3. Cf. MARÉCHAL, Point de départ de la mét., II, p. 168.

°1205) En acceptant la position du problème à la manière de l'empirisme idéaliste de Locke et Berkeley, cette critique de Hume est irréfutable; mais c'est précisément cette position qu'il faut rectifier; cf. plus haut, §375.

°1206) Treatise, l. 3, sect. 3. Cf. MARÉCHAL, Point de départ de la mét., II, p. 166.

°1207) Cf. BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 410.

°1208) Cité par DIDIER, Hume, p. 33. Traité de la Nat. hum., livre 1, 4e part., sect. 6; trad. DAVID, Oeuvres choisies, p. 305.

°1209) Traité de la Nat. hum., livre 1, 4e part., sect. 6; trad. DAVID, Oeuvres choisies, p. 306; MARÉCHAL, Point de départ de la mét., II, p. 165.

°1210) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 415.

°1211) Cf. Essai sur l'immortalité de l'âme.

°1213) Preuve de Newton, popularisée par Voltaire; cf. §368 et §370.

°1214) Preuve platonicienne présentée par Clarke et l'école de Cambridge.

°1215) Au point de vue de Hume, nul témoignage attestant un fait miraculeux ne peut ébranler la certitude que tout événement se produit selon les lois naturelles; car cette dernière conviction, fondée sur une habitude très forte, ne peut être ébranlée par quelque témoignage exceptionnel.

°1216) Telle était la méthode de Clarke pour justifier la morale traditionnelle.

°1217) Rech. sur Les principes de la morale.

°1218) Cette doctrine se rattache aux théories de Smith et de Hutcheson; cf. §386. Mais Hume sa distingue de ces moralistes, parce qu'il n'admet pas de sens moral et ne voit dans le sentiment qu'un instinct qu'il est bon de suivre en pratique, mais qui reste injustifiable en théorie.

°1219) L'exposition des enfants, par exemple, «serait une forme de l'amour paternel dans un pays très pauvre»: la différence des circonstances justifierait cette action. On voit que les règles morales de Hume sont bien fragiles.

°1220) Ce principe du bien commun n'est pas mauvais; mais il ne faudrait pas comme Hume, placer totalement ce bien dans l'ordre sensible.

°1221) Cette opposition entre la réflexion philosophique et la nature est déjà une présomption contre le phénoménisme. Nous verrons au chapitre suivant comment la critique de Kant, rectifiée elle-même par le thomisme, permet de surmonter la redoutable logique de Hume.

°1222) Sur ce terme, cf. §356.

°1223) Ce point de vue était d'ailleurs excellent pour constituer la critériologie en science proprement dite: nous notons ici sa difficulté qui occasionna l'idéalisme.

°1224) Cf. en particulier §82, à propos d'Aristote, et §260, §265, §332.

°1225) MARÉCHAL, Précis d'hist. de phil. mod., I, p. 254-255.

°1226) Il a écrit A philosophical inquiry into the origin of our ideas on the sublime and beautiful, London, 1756, traduit en allemand par GARVE en 1773.

°1227) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 333.

°1228) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 498.

°1229) Essai sur les facultés intellectuelles, I, ch. 1.

°1230) Essai sur les facultés intellectuelles, I, ch. 2.

°1231) Essai sur les facultés intellectuelles, VI, ch. 5.

°1232) Essai sur les facultés intellectuelles, III, ch. 1 et 2.

°1233) Cf. JANET et SÉAILLES, Hist. de la phil., p. 317.

°1234) Cf. GONZALÈS, Hist. de la phil., III, p. 375.

°1235) Works, éd. Hamilton, 11 vol., 1854-1858.
Éléments de la Philosophie de l'esprit humain, trad. Peise, 3 vol., 1843-1845.

°1236) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 668.

°1237) MERCIER, Critériologie générale, éd. 1911, p. 166.

°1238) C'était la philosophie régnante que ses maîtres de l'Université lui enseignèrent.

°1239) Prolégom. à toute mét. future, III, p. 70.

°1240) Cf. plus haut, [§384]. En même temps que Hume, Kant lut, entre 1790 et 1770, des moralistes comme Hutcheson, Shaftesbury et surtout J.-J. Rousseau: il s'enthousiasma pour la doctrine de ce dernier sur la conscience morale, source de la loi et du bien. Lorsque la Révolution française éclata, il s'en réjouit; et bien qu'il en condamnât plus tard les excès, il la considéra toujours comme un des plus grands efforts entrepris par un peuple pour fonder la politique sur des bases morales rationnelles. C'est à cette époque qu'on lui vit changer l'itinéraire de sa promenade quotidienne pour aller au devant du courrier de France.

°1241) Lettre à Markus Herz, du 21 janvier 1772; cf. MARÉCHAL, Point de départ de la mét., cah. III, p. 53-56.

°1242) Ed. 1911, p. 4: «La Critériologie comprend deux parties: La première (Critériologie générale) étudie ce qui est commun à toute certitude»: c'est le problème du jugement vrai en général, où l'on examine la synthèse judicielle, la valeur du prédicat abstrait, puis du sujet qui, par l'expérience sensible, rejoint le réel externe. - «La seconde partie (Critériologie spéciale) étudie les certitudes diverses que possède l'esprit humain» et qui sont obtenues par le raisonnement inductif ou déductif, et par l'autorité ou la foi.

°1243) Cf. Saint Thomas, Ia, q. 16, a. 2.

°1244) Cette affirmation est prouvée plus bas, §401.

°1245) En prenant la définition au sens strict, où les notes qui constituent l'idée du sujet sont simplement explicitées par le prédicat sans en ajouter aucune. Ainsi, l'homme sera défini comme animal raisonnable, mais non pas comme animal sociable.

°1246) Cf. SENTROUL, Kant et Aristote, p. 200: «Que je dise: j'ai chaud, ce jugement n'importe pas, dit Kant, il est purement subjectif. Mais que je dise: il fait chaud, la chaleur est, je dois ramener mon impression à une cause proportionnée, d'où un jugement objectif moyennant une notion générale».

°1247) En d'autres termes, l'analyse dégage tout ce qui convient par soi; or on distingue plusieurs cas: «Primus modus dicendi per se est, quando id quod attribuitur alicui pertinet ad formam ejus»: c'est l'analyse tautologique, définie par Kant; «secundus modus dicendi per se est, quando subjectum ponitur in definitione praedicati quod est proprium accidens ejus»: c'est l'analyse qui enrichit la connaissance et que Kant rejette. Cf. Saint Thomas, In 1 Anal. (Comment. d'Aristote) lect. X. MERCIER, Critériologie, éd. 1911, p. 255.

°1248) Ainsi BARBEDETTE, Hist. de la phil., p. 469, après avoir noté aussi que tout le système repose sur cette classification, déclare: «Or il n'existe pas de jugements synthétiques à priori». - Cette critique semble un peu superficielle.

°1249) L'analyse transcendantale, dira Kant.

°1250) Ce jugement est, selon Kant, le jugement synthétique à priori.

°1251) La critique examine le jugement; mais celui-ci, selon Kant, est l'oeuvre de plusieurs facultés agissant ensemble, de la sensation, de l'imagination, de l'esprit (Verstand): cf. plus bas, §401.

°1252) Kant n'examine pas si ces facultés sont des accidents, ni s'il y a une âme substantielle pour les soutenir,

°1253) Cf. La Critériologie du C. MERCIER, (éd. 1911, p. 38) «Le problème peut se formuler en ces termes: Lorsque l'intelligence réfléchit sur ses adhésions spontanées, est-elle en mesure de discerner celles qui sont légitimes de celles qui ne le sont pas?» Et plus loin (p. 112) l'auteur constate que dès le début des recherches on est en présence de certitudes «qui rendent le doute impossible».
SJJ: Cf. aussi [PDP §887].

°1254) Telle est la thèse de l'école du C. Mercier: cf. plus haut, §321.

°1255) Science au sens thomiste ou mieux Sagesse. Cf. plus haut, §266-267.

°1256) Pour nous conformer à l'usage le plus courant, nous traduisons d'ordinaire Verstand par entendement; et Vernunft par raison: cf. Vocabulaire de LALANDE, Entendement, sens C (sens kantien): «c'est essentiellement l'ensemble des opérations discursives de l'esprit: concevoir, juger, raisonner»: ainsi est rendu très exactement le sens de Verstand; quant à raison, pour traduire Vernunft, il est très mal choisi et exprimerait beaucoup mieux le sens de Verstand; mais il est imposé par l'usage. Cf. plus bas, §406.

°1257) Kritik der reinen Vernunft, conclus. de la 1re partie (p. 370). Trad. TRÉME-SAYGUES et PACAUD (Alcan, 1927), p. 558.

°1258) Les deux thèses sont identiques «en gros»: les divergences seront notées plus bas, §403. Voici quelques adages thomistes qui se rapprochent des conclusions de Kant:

Nihil est in intellectu quin prius fuerit in sensu.
Non datur intellectio sine conversione ad phantasmata.
Subjectum omnis judicii, saltem ultimatim, semper est individuum concretum.
Praedicatum vero est semper conceptus abstractus.
Species intelligibilis oritur a phantasmate ut a causa instrumentali, ab intellectu vero agente ut a causa principali.

°1259) Cf. Critériologie du C. MERCIER: Liv. IV, solution du 2e problème, celui de la valeur objective de nos jugements. Pour cela, il faut montrer a) que l'expérience sensible a une valeur objective, b) que le concept universel a la même valeur (cf. éd. 1911, p. 352).

°1260) Cette thèse est la solution du premier problème: Avons-nous un critère de vérité? Cf. MERCIER, Critériologie, éd. 1911, p. 244.

°1261) De αἴσθησις, sensibilité. Il ne s'agit pas de la théorie du beau.

°1262) Les événements de la conscience n'ayant pas au sens propre l'étendue, la seule condition à priori qui les régit est la succession temporelle; mais puisque les sens internes, comme l'imagination et la mémoire, saisissent aussi les faits d'expérience externe, ceux-ci au contraire sont régis à la fois par les deux forme à priori d'espace et de temps.

°1263) Le fait sensible brut, tel qu'il existe dans la nature, s'appelle aussi un phénomène.

°1264) Cette terminologie remonte à Leibniz qui distinguait les perceptions sourdes des aperceptions (perceptions claires); cf. plus haut, §362.

°1265) Une recension de la Critique de la Raison pure parue en 1782 accusait Kant d'idéalisme absolu; Hamann l'appelait «un Hume prussien». - Plusieurs commentateurs, comme K. Fischer, B. Erdmann, etc., estiment que Kant a modifié sa doctrine en démontrant l'existence d'une «chose en soi», celle-ci n'ayant d'abord, pour lui, aucun rôle dans la connaissance. Au contraire, de bons historiens, comme Boutroux (Phil. de Kant, p. 111-112) et Maréchal (Point de départ de la mét., III, p. 154 et sq.) montrent sur ce point l'unité constante de la pensée kantienne.

°1266) Cf. Analytique transcendantale, liv. II, ch. II, 3e sect., n. 4; Trad. TRÉMESAYGUES, p. 237-239; Kant s'efforce de prouver que «la conscience de mon existence comme déterminée dans le temps» n'est possible que «par l'existence de choses réelles que je perçois hors de moi».

°1267) Il s'agit de la vérité logique qui est la propriété du jugement, selon Kant et saint Thomas.

°1268) En d'autres termes, l'opposition sujet-objet est impossible dans le jugement purement analytique, (dans l'entendement seul), parce que le concept étant abstrait n'a pas de contenu, pas d'objet au sens propre: il est une forme vide qui ne peut être, remplie que par un phénomène, objet d'intuition sensible. Sur ce point, le thomisme corrige la déduction transcendantale, en reconnaissant au concept abstrait une valeur d'intuition au sens large. Cf. plus bas, §409.

°1269) Le sens au contraire, en saisissant l'objet concret sous son aspect concret, ne peut s'en distinguer.

°1270) Voici le tableau de ces douze catégories kantiennes dont le détail d'ailleurs n'importe pas beaucoup, et n'a pas été retenu par les disciples. Cf. SENTROUL, Kant et Aristote, p. 185.

Fig. 2: Les douze catégories kantiennes
Fig. 2: Les douze catégories kantiennes

°1271) On peut l'expliquer par une comparaison: l'image spatiale d'un triangle sera nécessairement équilatérale, isocèle ou scalène: le schème serait la méthode imaginative de construction, commune aux trois espèces de triangles.

°1272) Kant les classe en diverses catégories, savoir: les «axiomes de l'intuition», les «anticipations de la perception», les «analogies de l'expérience», les «postulats de la pensée empirique en général»: cf. MARÉCHAL, Point de dép., III, p. 130-143. On voit par ces termes techniques la difficulté de suivre Kant jusqu'au bout de ses analyses.

°1273) L'objet de ce jugement est le phénomène, de sorte que ce terme désigne pour Kant trois choses assez différentes: 1) le phénomène brut, qui est le simple donné expérimental; 2) le phénomène sensible, qui est ce donné unifié par l'espace et le temps; 3) le phénomène scientifique, qui est le fait sous forme de loi universelle et nécessaire.

°1274) Voir l'énoncé de ces deux principes dans MARÉCHAL, MARÉCHAL, Point de dép., III, p. 142-143.

°1275) Cf. MERCIER, Crit., (éd. 1911), p. 352-362; et GREDT, Elementa philosophiae, II, p. 70-71, etc.

°1276) Kant, il est vrai, n'expose pas la théorie psychologique de l'abstraction; mais on peut dire que le rôle actif des concepts pour rendre le phénomène universel et nécessaire, n'est qu'une autre façon d'exprimer le rôle abstractif de notre intelligence, dégageant du concret l'essence universelle et nécessaire.

°1277) Le conceptualisme kantien ne peut d'ailleurs s'identifier avec aucun autre.

°1278) Est «objet par accident» du sens, non pas toute nature universelle, mais celle qui est très facile à comprendre, et que l'intelligence saisit immédiatement à l'occasion d'une sensation: ainsi, on voit une substance, un homme.

°1279) Il développe cette position en parlant de la métaphys.; cf. plus bas, §408.

°1280) Vernunft désigne proprement une faculté intuitive, atteignant immédiatement le réel substantiel au-delà de l'expérience sensible, selon l'étymologie que saint Thomas donne souvent à «intellectus»: intus legere; elle s'oppose ainsi à l'activité discursive propre à la faculté que saint Thomas appelle «ratio», et elle serait beaucoup mieux traduite par intelligence plutôt que par raison: «C'est bien, ce semble, dit très justement le Vocab. techn. de Lalande, le Νοὖς de Platon et l'intellectus de saint Thomas que Kant et ses successeurs ont entendu restaurer sous le nom de Vernunft...» (art. Raison, observ. de J. Lachelier, p. 671).

°1281) Expressions de logique: le genre animal est un tout potentiel dont l'humanité est une partie subjective. [PDP §36]

°1282) Cf. Critique de la Raison pure, Dialect. transe., liv. 1, 1re sect. Trad. TRÉMÉSAYGUES, p. 304-306 où Kant expose qu'il faut garder au mot «Idée» le sens que lui donnait Platon.

°1283) Cf. le principe thomiste expliqué plus haut, §258: «Tout est intelligible par l'être».

°1284) «Nescimus de Deo quid sit, sed quid non sit» dit saint Thomas (Ia , q. 2, prol.).

°1285) Cf. plus haut, §327, la solution de ce paralogisme.

°1286) Cf. plus haut, §79, le raisonnement analogue d'Aristote et sa solution.

°1287) Cf. plus haut, §16, les raisonnements de Zénon et leurs solutions.

°1288) Cf. plus haut, §158, la solution de la difficulté par saint Augustin.

°1289) Cf. plus haut, §134, la vraie notion de cause créatrice qui corrige Kant aussi bien que Plotin.

°1290) Cf. la solution complète de toutes ces difficultés dans GARRIGOU-LAGRANGE, Dict. Apol.; art. Dieu, et l'ouvrage: Dieu, son existence et sa nature. Cette histoire a aussi montré que le thomisme, en maintenant son réalisme modéré, ne manquait de réponse pour aucune des difficultés kantiennes.

°1291) Telle est la méthode du C. Mercier et de la plupart des thomistes, par exemple, GREDT, Elementa Philos., II, p. 120 et 143.

°1292) Point de départ, cah. V, Le Thomisme devant la Phil. critique, Paris, Louvain, 1926: p. 477.

°1293) C'est pourquoi il parle de morales matérielles, auxquelles il oppose sa morale formelle.

°1294) En ce sens, les kantistes et les moralistes qui s'en inspirent accusent les chrétiens d'égoïsme lorsqu'ils travaillent pour le ciel.

°1295) Pour J.-J. Rousseau aussi, la conscience était l'unique source de l'obligation morale, mais il s'agissait de la conscience individuelle, «instinct divin, juge infaillible du bien et du mal». Pour Kant, il s'agit de la conscience impersonnelle, d'ordre nouménal, d'où le devoir prend sa source pour s'imposer à la vie individuelle. Cf. RUYSSEN, Kant, p. 216-218.

°1296) Ce sentiment imposé à la sensibilité par la loi est, selon Kant, le RESPECT: Le respect n'est ni une inclination, ni une aversion, car on ne pense ni aux récompenses, ni aux châtiments qui peuvent venir de la chose ou de la personne respectée; il est une soumission accompagnée de la conviction que l'on se grandit en obéissant. Il est un intermédiaire entre les deux parties de l'homme et il engendre peu à peu l'harmonie entre les dispositions sensibles et les exigences de la loi morale. Cf. BOUTROUX, Phil. de Kant, p. 300.

°1297) Cf. plus haut, §269 et A. D. SERTILLANGES, Saint Thomas, II, p. 284-286.

°1298) Cette vision qualitative est, par exemple, celle de la philosophie naturelle d'Aristote: cf. plus haut, §77-80.

°1299) Non pas l'univers matériel, mais un univers idéal, le seul existant selon l'idéalisme.

°1300) Pour prouver cette inconscience, Schelling invoque la création artistique l'homme de génie, tout en ayant conscience du but (la beauté à réaliser), ne se rend pas compte d'ordinaire des moyens qu'il emploie pour l'atteindre. Cf. DEHOVE, Mélanges psycholog., p. 171.

°1301) Ces objets sont analogues aux modes de Spinoza; mais ici le monde est d'ordre idéal.

°1302) Au sens idéaliste, le monde extérieur est l'objet en tant qu'il s'oppose su sujet conscient; mais ce monde est d'ordre idéal, comme nos faits de conscience.

°1303) Monde réel, en idéalisme, a le même sens que monde extérieur: cf. note °1302.

°1304) Kant appelle ce moi, l'unité de l'aperception pure; cf. plus haut, [§401].

°1305) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 716.

°1306) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 721.

°1307) Le thomisme lui-même ne fait rien d'autre en partant lui aussi du principe que tout est intelligible par l'être; mais parce qu'il distingue nettement le monde réel du monde idéal, il évite les équivoques et les difficultés de l'hégélianisme.

°1308) Allusion à la déduction transcendantale des catégories de Kant; mais celui-ci n'avait fait ce travail que pour les sciences positives, tandis que Hegel veut le faire pour tout le savoir humain . Il substitue l'idéalisme absolu à l'idéalisme transcendantal, plus modéré, de Kant.

°1309) La dernière partie de la logique de Hegel décrit dans l'ordre abstrait la déduction des catégories que nous retrouvons dans la philosophie de la nature.

°1310) En cosmologie, pour les plantes et les animaux, Hegel est fixiste; l'homme seul évolue et progresse historiquement. Cf. GRÉGOIRE. Aux sources de la pensée de Marx, p. 108.

°1311) Cf. plus bas, §428 (3), l'appréciation de cette méthode dialectique.

°1312) «L'être libre est celui qui peut supporter la négation de son immédiateté, la douleur infinie, c'est-à-dire se conserver affirmatif dans cette négativité» (cité par BRÉHIER, Hist de la Phil., II, p. 764).

°1313) C'est le sens de son adage: «Tout le réel est rationnel, et tout le rationnel est réel».

°1314) Hegel y analyse en particulier l'art gothique qui exprime si bien l'élévation de l'âme vers le ciel; cf. BRÉHIER, Hist. de la Philo., II, p. 780.

°1315) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 782.

°1316) Encyclop. N° 569; BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 782.

°1317) Phil. de l'expérience, 3e leçon; trad. Le Brun et Paris, p. 93. «Considérez par exemple le conflit de nos appétits carnivores et de nos instincts chasseurs, d'une part, et, de l'autre, notre sympathie pour les animaux, - cette sympathie que le raffinement de notre civilisation est en train d'amener avec lui. Nous avons trouvé le moyen de concilier ces contraires on ne peut plus effectivement, en établissant des lois sur la chasse et sur les saisons où elle est fermée, comme en nourrissant des troupeaux domestiques. Les animaux conservés ainsi le sont pour être massacrés, à vrai dire; mais s'ils n'étaient pas conservés pour cette raison, pas un seul d'entre eux ne resterait en vie». Ibid., p. 94-95.

°1318) Cf. BRÉHIER, Hist. de la Phil., II, p. 805. On a de Schleiermacher, Werke zur Philosophie, 9 vol., Berlin, 1835-64.

°1319) Ces conclusions spécialement ont une forte saveur panthéiste.

°1320) Son ouvrage fondamental est «Philosophie des Unbewussten» (1869). «Il est resté la base de ses très nombreux travaux qui portent sur la morale, la philosophie de la religion, les questions politiques et sociales, et, en dernier lieu, sur la théorie de la connaissance (Kategorienlehre, 1896, 2e éd., 1923) et sur l'Histoire de la Métaphysique (1899-1900)»; cf. BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 998-1002.

°1321) Cf. Essai sur l'indif., t. II, ch. XIV-XVI.

°1322) «Les monarques conspirant contre les peuples, la méchanceté et la cupidité des possédants empêchant les hommes de partager fraternellement les biens de la terre, l'annonce d'une bataille décisive entre les bons et les méchants, tels sont les thèmes de ce livre ardent et sombre» (BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 595.). Il fut condamné par l'encyclique Singulari nos (1834)

°1323) Il revenait ainsi au christianisme de Rousseau.

°1324) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 596.

°1325)
MERCIER, Critériologie générale, éd. 1911, p. 134.
GONZALÈS, Hist. de la phil., IV, p. 438-448.

°1326) ZIGLIARA, De la lumière intellectuelle, 3 vol.

°1327) C'est un retour à la vision en Dieu de Malebranche. (Cf. plus haut, §341).

°1328) Cependant Pie IX avait déclaré sa doctrine exempte d'erreur, le 25 juillet 1854.

°1329) On peut la comparer à l'appétit naturel qui, en thomisme, est la forme la moins parfaite de la tendance à l'action. Ia, q. 80, a. 1.

°1330) Cf. plus haut, no §2: Les éclectiques furent logiquement conduits à cultiver l'histoire de la philosophie, et leur action fut très utile en ce domaine.

°1331) Telle est la méthode des grandes philosophies, en particulier du thomisme. Sur ce principe d'assimilation, cf. MARITAIN, Anti-moderne.

°1332) Sur ces caractères de l'esprit moderne, cf. plus haut, §313.

°1333) Du moins, tous les écrivains en vue.

°1334) Leur «positivisme» continue Descartes à sa façon: nous en avons parlé plus haut, §370.

°1335) Montesquieu donnait l'exemple des deux chambres anglaises: celle des députés et celle des Lords; la chambre des députés et le Sénat, en France et en Belgique actuellement, réalisent la même idée.

°1336) Esprit des Lois, liv. 1, ch. 6.

°1337) On appelle ainsi l'état de nos premiers parents au paradis terrestre avant leur péché. Cette justice leur conférait, avec l'amitié de Dieu, plusieurs privilèges: ils étaient, en particulier, exempts des douleurs et de la mort. Cf. Saint THOMAS, Ia, q. 94-102.

°1338) Comme l'indique le §453.

°1339) Cf. Trois Réformateurs, p. 130-169.

°1340) Rousseau se considérait lui-méme comme ce «surhomme» conseillant les peuples par sa doctrine.

°1341) Les Révolutionnaires reconnurent cette paternité et votèrent à Rousseau une statue.

°1342) Cette preuve constitue la «sociologie dynamique» exposée plus loin, §467.

°1343) Cf. MAURRAS: A. Comte (dans Romantisme et Révolution), p. 117: «Il faudrait un livre entier pour l'examiner convenablement». - Durkheim la rejette: cf. plus loin, §514. - Cette loi «ne peut être que l'énoncé très sommaire de tendances dominantes, avec d'innombrables exceptions ou réserves» dit ROURE, Dict. Apol., col. 46.

°1344) Beaucoup de positivistes, d'ailleurs, n'ont pas admis cette seconde suppression: cf. plus bas, Le courant psychologique, §483, sq.

°1345) LITTRÉ, A. Comte et la Phil. posit., p. 42. Cf. MERCIER, Les origines de la psychol. cont., p. 90.

°1346) Ce postulat appelle de graves réserves, si on veut l'appliquer avec Comte à la vie intellectuelle et morale de l'homme. Il en est de même pour les définitions positivistes de la science et des lois. Cf. plus bas, §469 et §473.

°1347) Cette synthèse d'Auguste Comte est remarquable de simplicité et de modération; son principe de classification des sciences les unifie parfaitement. Il reprend celui de saint Thomas et d'Aristote par des objets formels, mais en l'adaptant à la définition positiviste de la science, ce qui en restreint le champ d'application. Du reste, même dans le domaine de l'observation, le progrès constant des recherches créant de nouvelles sciences spéciales oblige à compléter le tableau de Comte; mais lui-même ne s'y opposait pas. Cf. plus bas, le cas de la morale, §466.

°1348) Ce but lui permet d'unifier les sciences dans la synthèse subjective: cf. plus haut, [§462].

°1349) Il s'agit de la prière vocale qui est, selon A. Comte, non pas l'élévation de l'âme vers Dieu, mais la communication mutuelle de nos pensées et de nos sentiments.

°1350) La morale est le dernier chapitre de la sociologie; mais, vu son importance, Comte avait décidé de l'ériger en science spéciale.

°1351) A. Comte est républicain, et, selon lui, un État pour être bien gouverné, ne devrait pas avoir plus d'étendue que la Belgique.

°1352) «La grande conception de l'Humanité..., dit A. Comte, vient éliminer irrévocablement celle de Dieu» (Syst. de pol. posit., I, p. 46); cf. Dict. apol., art. Positivisme, col. 51-52.

°1353) Cf. BERGSON: Les deux sources de la morale et de la religion, où le retour de la génération contemporaine au spiritualisme s'exprime nettement.

°1354) Durkheim a repris cette tentative, sans beaucoup plus de succès: cf. plus bas, §516-519.

°1355) Le miracle reste toujours possible, dans les événements humains comme dans le cours de la nature. Ainsi, la propagation du catholicisme est un fait social miraculeux.

°1356) Cf. P. BUREAU, Introduction à la méthode sociologique, Paris, 1923, où cette thèse est bien défendue.

°1357) A. Comte plaçait la sociologie au sommet et la considérait comme essentielle, remplaçant la morale et la religion; elle ne sera au contraire, quand elle existera comme science, qu'une humble auxiliaire de la morale, depuis longtemps constituée en science par ses propres méthodes.

°1358) Cf. CANTECOR, Le Positivisme, p. 132-135.

°1359) 3e éd. (1877), p. 505.

°1360) Cf. plus haut, §469. Entre matérialisme et agnosticisme, comme entre athéisme et positivisme, la nuance est toute spéculative. Pour la pratique, on aboutit aux mêmes conséquences: négation de la vraie morale et de toute religion au sens propre.

°1361) Au sens strict, les savants parlent d'hypothèses au début de leurs recherches, avant toute justification expérimentale. À mesure que les faits la vérifient, l'hypothèse se change en théorie; (cf. DUHEM, La théorie physique). Pour le positivisme, hypothèse et théorie ne peuvent avoir qu'une même valeur extra-scientifique. En chimie, par exemple, l'existence d'atomes comme réalités substantielles (hypothèse ou théorie atomique) ne sera jamais une vérité indubitable: c'est là un fruit de l'agnosticisme.

°1362) La vraie cause suppose, en plus du lien nécessaire, la communication d'une perfection.

°1363) Pour exprimer la complexité des faits, il comparait cet ordre à un réseau, «car la nature, disait il, ne fait pas un seul pas qui ne soit en tous sens». Un autre naturaliste, Pallas, comparait cet ordre à un arbre ramifié, image reprise par Bergson. Cf. BRÉHIER, Hist. de la Philos., II, p. 451.

°1364)
1) Oeuvres:
Philosophie zoologique, 1890, éd. Billière, 2 vol., 1830.
2) Études: F. LE DANTEC, Lamarkiens et Darwiniens, 1889; cf. les ouvrages sur Darwin.

°1365) BRÉHIER note cependant que «l'esprit du darwinisme est assez différent de celui du lamarkisme: Darwin prend les variations comme des données brutes et inexplicables, tandis que Lamarck les rapporte à l'exercice d'un besoin interne, dont les résultats sont fixés par l'habitude: chez Darwin, elles ont lieu en un sens quelconque, et, chez Lamarck, toujours dans le sens d'une meilleure adaptation. Le darwinisme est donc essentiellement mécaniste, ne considérant que le résultat des hasards qui interviennent dans la vie des animaux, et excluant tout finalisme». Cf. Hist. de la phil., II, p. 923.

°1366) L'origine des espèces, ch. 1, trad. Barbier, p. 14.

°1367) L'origine des espèces, ch. 1, trad. Barbier, p. 14.

°1368) L'origine des espèces, ch. 2, trad. Barbier, p. 47-48.

°1369) L'origine des espèces, ch. 1, trad. Barbier, p. 23.

°1370) L'origine des espèces, ch. 13, trad. Barbier, p. 449.

°1371) L'origine des espèces, ch. 15, trad. Barbier, p. 499.

°1372) L'origine des espèces, ch. 15, trad. Barbier, p. 443.

°1373) L'origine des espèces, ch. 6, trad. Barbier, p. 149-150.

°1374) L'origine des espèces, ch. 14, trad. Barbier, p. 532.

°1375) L'origine des espèces, ch. 14, trad. Barbier, p. 539, 535. 536.

°1376) L'origine des espèces, ch. 14, trad. Barbier, p. 512.

°1377) L'origine des espèces, ch. 14, trad. Barbier, p. 513.

°1378) L'origine des espèces, ch. 14, trad. Barbier, p. 514. On peut dire sans doute que Dieu l'a voulu ainsi pour la beauté de son oeuvre; mais le recours à la Cause première ne dispense pas de chercher les causes secondes.

°1379) L'origine des espèces, ch. 6, trad. Barbier, p. 197.

°1380) L'origine des espèces, ch. 8.

°1381) Cité par Darwin, L'origine des espèces, ch. 8, trad. Barbier, p. 531.

°1382) L'origine des espèces, ch. 14, trad. Barbier, p. 531.

°1383) L'origine des espèces, ch. 14, trad. Barbier, p. 533.

°1384) Cf. plus bas, le monisme d'H. Spencer, §480.

°1385) Cf. SERTILLANGES, saint Thomas, II, p. 23-29.

°1386) Cf. plus haut, §171, la théorie des raisons séminales, et la thèse de H. de Dorlodot, Le transformisme au point de vue de l'orthodoxie catholique.

°1387) Dans Membres et ceintures des vertébrés, 1828; cf. Dict. apol., Transformisme, col. 1814.

°1388) DRIESCH, La Philosophie de l'organisme, tr. Kollmann, Paris, 1921.

°1389) Notons que l'Origine des espèces de Darwin ne fut publiée qu'en 1859.

°1390) Par là, Spencer appartient au courant de la Psychologie positive. Il est pourtant mieux à sa place dans le courant scientifique, parce que sa théorie centrale est d'inspiration nettement mécaniste.

°1391) Premiers Principes, 2e éd., §37; trad. Cazelles, p. 117.

°1392) Voir plus bas, [§480 (b)], comment Spencer conçoit l'espace et le temps.

°1393) Spencer préfère le mot persistance à conservation parce qu'il convient mieux aux énergies qui se transforment; et il parle de force plutôt que d'énergie parce que que ce dernier mot s'applique mal à la résistance statique de la matière.

°1394) Cf. plus bas, [§480 (b)], en quoi consiste la force selon Spencer; cf. Premiers Principes, 2e éd., §60; trad. Cazelles, p. 168.

°1395) Premiers Principes, 2e éd., §90; trad. Cazelles, p. 245.

°1396) Premiers Principes, 2e éd., §97; trad. Cazelles, p. 258.

°1397) Premiers Principes, 2e éd., §118; trad. Cazelles, p. 299.

°1398) Premiers Principes, 2e éd., §129.

°1399) Premiers Principes, 2e éd., §137.

°1400) Premiers Principes, 2e éd., §145; trad. Cazelles, p. 355.

°1401) Cette dernière explication s'appuie en fait sur l'existence de l'Inconnaissable qui, étant absolu, serait la source infinie des énergies de l'univers; cf. plus bas, §481.

°1402) Cf. plus haut, §99, et Spencer, Premiers Principes, 2e éd., §183; trad. Cazelles, p. 480.

°1403) Dans le sens indiqué plus haut, comprenant la force statique de la matière et la force dynamique des diverses énergies.

°1404) Premiers Principes, 2e éd., Préface; trad. Cazelles, p. LXXXII.

°1405) Premiers Principes, 2e éd., §25; trad. Cazelles, p. 74.

°1406) Princ. de psychol., § 51. C'est la théorie du parallélisme psychophysique dont nous parlons plus bas, §506, (2).

°1407) RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 215.

°1408) RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 181.

°1409) Par exemple, «un vaisseau guidé par le compas, les étoiles et le chronomètre apporte à l'homme, de l'autre rivage de l'Atlantique, des informations qui lui permettent d'adapter ici ses achats aux prix de là-bas»; cf. Princ. de psychol., General Synthesis, ch. 8.

°1410) RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 187.

°1411) Cf. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 190. Cette loi d'association, déjà exploitée par Hume, caractérise la psychologie anglaise au XIXe siècle; cf. plus bas, §484.

°1412) RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 192.

°1413) «Connaître, c'est reconnaître», et si l'on objecte qu'ainsi, le premier acte de connaissance est impossible, Spencer répond que «la cognition proprement dite ne se forme que petit à petit..., elle se dégage lentement de la confusion de la conscience en voie de développement, à mesure que les expériences s'arrangent en groupes»; Premiers Principes, 2e éd., trad. Cazelles, p. 70.

°1414) Premiers Principes, 2e éd., §23; trad. Cazelles, p. 61.

°1415) Spencer montre par exemple, la complexité de l'amour, dans lequel entrent l'affection, l'admiration, l'approbation de la personne aimée, avec l'estime de soi, la sympathie, etc.; cf. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 196-197.

°1416) Cf. plus bas, §501, la théorie semblable de Taine; il n'y en a pas d'autre possible en positivisme, mais elle est insoutenable.

°1417) La perception saisit les rapports simples entre les divers attributs et construit une première synthèse; le raisonnement saisit les rapports complexes entra les perceptions et en forme des synthèses plus larges.

°1418) Cf. le principe positiviste, §471.

°1419) Cf. le principe de Hamilton: «penser, c'est conditionner»; §484, A.

°1420) Par exemple, si un idéaliste, dit Spencer, veut expliquer à un non-philosophe que le son n'est qu'un fait subjectif, il lui parlera des vibrations de la cloche qui se transmettent à son oreille, et il supposera spontanément, comme son interlocuteur, la réalité de ces objets. Cf. Principes de Psych., §404; MERCIER, Les orig. de la psych. cont., p. 127.

°1421) Par cette preuve, la psychologie rejoint la métaphysique de l'Inconnaissable; cf. plus bas, §481.

°1422) Premiers Principes, 2e éd., §25; trad. Cazelles, p. 75.

°1423) MERCIER, Les orig. de la psych. cont., p. 120.

°1424) MERCIER, Les orig. de la psych. cont., p. 123.

°1425) Cf. même remarque à propos de Spinoza, §353.

°1426) Premiers Principes, 2e éd., §32; trad. Cazelles, p. 104.

°1427) Cf. COMPAYRÉ, H. Spencer et l'éd. scient., p. 88.

°1428) Cf. COMPAYRÉ, H. Spencer et l'éd. scient., p. 89.

°1429) Cf. RIBOT, Psychol. anglaise, p. 162-163.

°1430) Premiers Principes, 2e éd., §15; trad. Cazelles, p. 44.

°1431) Premiers Principes, 2e éd., §16; trad. Cazelles, p. 47.

°1432) Premiers Principes, 2e éd., §18; trad. Cazelles, p. 51.

°1433) Premiers Principes, 2e éd., §20; trad. Cazelles, p. 57; cf. plus haut, §424, la même difficulté et sa solution. D'ailleurs toutes ces antinomies que Spencer estime insolubles, se résolvent sans peine en philosophie thomiste. Cf. plus haut, §267.

°1434) Premiers Principes, 2e éd., §11; trad. Cazelles, p. 27. Tout ce raisonnement se fonde sur le préjugé positiviste, que seul le fait est connaissable.

°1435) C'est pour nous un besoin, dit Spencer, «de donner une forme à ce sens indéfini d'une existence dernière»; on obéit à ce besoin sans s'égarer, si on ne voit dans les notions ainsi formées «que des symboles absolument dénués de ressemblance avec ce qu'ils représentent». Premiers Principes, 2e éd., §31; trad. Cazelles, p. 69.

°1436) Premiers Principes, 2e éd., §36; trad. Cazelles, p. 77.

°1437) Premiers Principes, 2e éd., §36; trad. Cazelles, p. 80.

°1438) Premiers Principes, 2e éd., §36; trad. Cazelles, p. 83 et 84. Cf. la «définition» de Dieu selon saint Thomas: «Ipsum Esse subsistens».

°1439) Premiers Principes, 2e éd., §194; trad. Cazelles, p. 498.

°1440) C'était déjà la position de Maïmonide, cf. plus haut, §194.

°1441) Cf. plus haut, les remarques sur Kant, surtout §409.

°1442) Voir l'histoire du Bathybius dans LAPPARENT, Science et philosophie, p. 153-185.

°1443) Sur cette théorie, cf. plus bas, §494.

°1444) Cf. BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 930.

°1445) Cf. BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 931.

°1446) Remarque au mot Socialisme, dans le Vocab. techn. de philos. de Lalande, p. 777.

°1447) Selon le Vocab. techn. de philos. de Lalande, «socialisme» se dit de «toute doctrine suivant laquelle on ne peut compter sur le libre jeu des initiatives et des intérêts individuels en matière économique, pour assurer un ordre social satisfaisant, et qui juge possible et désirable de substituer à l'organisation actuelle une organisation concertée aboutissant à des résultats non seulement plus équitables mais plus favorables au plein développement de la personne humaine». Cette définition très large pourrait s'appliquer aux doctrines sociales catholiques de l'école d'A. de Mun (cf. plus bas, §521); mais les documents officiels, en particulier les Encycliques Rerum novarum et Quadragesimo anno ont au contraire nettement condamné le socialisme comme anti-catholique; c'est pourquoi nous le caractérisons par ses thèses sous-jacentes de philosophie positive et d'opposition à la propriété privée. (Cf. Dict. Apol., art. Socialisme, col. 1396.)

°1448) Le début de la transformation date de 1769, quand le moteur à vapeur perfectionné de J. Watt vint actionner les machines dans les filatures anglaises (cf. ARENDT, Le mouv. ouvrier, p. 18).

°1449) L'école anglaise de Manchester dont les chefs étaient Cobden et Bright y contribua spécialement. Le triomphe fut assuré en 1860 par le traité de commerce entre la France et l'Angleterre, basé sur le principe du libre échange et que les autres pays imitèrent (cf. ARENDT, Le mouv. ouvrier, p. 30).

°1450) Les premiers socialistes français avant la Révolution furent le curé Meslier, Morelly, Mably, Brissot de Warville qui considèrent la propriété privée comme une cause d'orgueil et d'égoïsme. Pendant la Révolution, Babeuf et Maréchal fondent la Secte des Égaux qui réunit 4000 adhérents; mais ils sont découverts et décapités. Citons en Angleterre entre 1790 et 1805, Spence, Godwin et Hall (cf. ARENDT, Le mouv. ouvrier, p. 114-115).

°1451) Il y avait Bazard, Carnot, Olinde Rodrigues, etc.; mais en 1831, à propos du rôle de la femme dans la société, ils se séparèrent d'Enfantin qui resta seul chef de l'école. Celle-ci en 1330, «possédait quatre centres à Paris, six églises dans le reste de la France et d'autres se fondaient à Bruxelles et à Liège» (BRÉHIER, Hist. de la phil., p. 854); elle dégénéra vite et fut fermée par la police.

°1452) Ainsi, de 1833 à 1838, Enfantin se rend en Égypte avec l'intention de percer l'isthme de Suez, et il travaille avec ses compagnons au barrage du Nil.

°1453) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 856.

°1454) Ils veulent, par exemple. «que l'État soit le principal héritier dans toutes les successions en ligne collatérale» (BRÉHIER, Hist. de la phil., p. 859).

°1455) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 845.

°1456) Proudhon ajoute: «La possession est dans le droit, la propriété est contre le droit»; il veut dire que le travail est le seul titre valable qui fonde ce qu'il appelle «possession»; toute autre richesse est un «vol».

°1457) «Il n'a ni le temps, ni le goût de digérer ses idées en un système cohérent; ce sont d'éclatantes fulgurations au milieu d'indigestes résumés de lecture» (BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 895).

°1458) Cf. BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 896. C'est au nom de cette justice dont la Révolution est la source que Proudhon attaque violemment l'Église catholique, l'accusant de sacrifier les humbles aux privilégiés. À cause de cet anticléricalisme, l'oeuvre de Proudhon est à l'index.

°1459) Cf. plus haut, §245, la même condamnation du prêt à intérêt portée par saint Thomas d'Aquin. Néanmoins, dans les circonstances actuelles, les moralistes catholiques jugent légitime un intérêt modéré [PDP §1287].

°1460) Cf. CASTELEIN, Le socialisme et le droit de prop., p. 167-304.

°1461) On ne peut nier la réalité d'un grand nombre d'abus dénoncés par Louis Blanc; mais l'étatisation des biens est aussi un abus; la société doit régler l'usage des richesses sans détruire le droit naturel de propriété privée.

°1462) On remarquait spécialement les allemands BEBEL et LIEBNECHT, les français Jules GUÈDES et VAILLANT, les anglais EVELING et MORRIS, les belges ANSEELE et DE POEPE, le hollandais DOMELA NIEUWENHUIS, les italiens COSTA et CIPRIANI, le russe LAWROFF, le suisse BRANDT, etc.; cf. WINTERER, Le socialisme contemporain, p. 88.

°1463) SJJ: Bien sûr, il faudra que je mette à jour les informations historiques ici, au sujet de la Russie et le communisme.

°1464) Marx, Engels, Marxisme, p. 15.

°1465) Études philosophiques, p. 82.

°1466) Cf. plus haut, §428 (2). «Marx et moi, dit Engels, nous fûmes sans doute à peu près seuls à sauver de la philosophie idéaliste allemande la dialectique consciente en la faisant passer dans notre conception matérialiste de la nature et de l'histoire» (Anti-Dühring, I, p. I2). Cf. DELAYE, Pour connaître le communisme, IIIe partie, Documents justificatifs.

°1467) CASTELEIN, Le socialisme et le droit de prop., p. 311.

°1468) Cette notion de valeur est bien analysée par ANTOINE, Cours d'économie politique, p. 301-312; on y montre que, très légitimement, la valeur d'échange, (exprimée par le juste prix), dépend non seulement du travail, mais aussi des qualités intrinsèques de l'objet, et même de circonstances extrinsèques comme la rareté, l'estime du possesseur, etc [PDP §1178].

°1469) Cette «loi» des économistes libéraux n'est d'ailleurs considérée par K. Marx que comme un abus et une injustice.

°1470) CASTELEIN, Le socialisme et le droit de prop., p. 351.

°1471) K. Marx développe longuement les étapes de cette évolution en se fondant sur l'état de l'économie anglaise de son temps; et il faut avouer que les faits ont en partie confirmé ses prévisions; mais en partie seulement, parce qu'il se fondait sur des abus accidentels, comme le travail des femmes et des enfants qui furent corrigés ensuite par la législation sociale.

°1472) L'expropriation, selon Marx, peut se faire légalement et pacifiquement, en donnant au capitaliste une honnête compensation.

°1473) Cf. plus haut, §469. L'économie semble d'ailleurs n'être qu'un chapitre de la sociologie.

°1474) Cf. les encycliques de Pie XI: Quadragesimo anno et surtout Divini Redemptoris qui dénoncent aussi ces abus.

°1475) Certains philosophes communistes en concluent que la cinquième étape sera éternelle, n'ayant plus de principe de désagrégation. Mais cette vue est contraire au principe d'évolution qui fonde le matérialisme dialectique.

°1476) Les communistes avaient conclu de ce principe, le droit à l'avortement; mais devant le fléau menaçant de la dépopulation, Staline a reculé: il a proclamé l'honneur de la maternité sans d'ailleurs rétablir en droit la famille.

°1477) L'Origine de la famille..., p. 97.

°1478) LÉNINE, Marx, Engels, Marxisme, p. 19.

°1479) Le rôle de ta jeunesse communiste, Disc,. du 3e Congrès panrusse des jeun. comm., 1920.

°1480) Encycl. Divini Redempt., N° 12.

°1481) Selon plusieurs socialistes, comme Kaustky, Vandervelde, cette formule éviterait la difficulté d'imposer à l'État une charge au-dessus de ses forces en lui remettant la gestion de toute la vie économique. Cette conception en effet est assez semblable au «corporatisme» défendu par les sociologues catholiques; elle insiste justement sur la noblesse du travail qui n'est pas une marchandise, mais le moyen pour le prolétaire d'assurer son existence d'homme. Mais le communisme donne à cette organisation économique l'autorité suprême de l'État, parce qu'il ramène toute la vie humaine à la vie économique: telle est son erreur.

°1482) Encycl. Divini Redempt., N° 9. Les communistes russes se justifient ainsi du reproche que leur font certains socialistes (comme Kaustky) d'être infidèles au marxisme en précipitant l'évolution économique et en instituant la dictature dans un milieu non encore suffisamment évolué (cf. Dict. apol., art. Socialisme, col. 1418).

°1483) Aphorisme tiré de la critique de Marx sur la phil. hégélienne du droit, (1844).

°1484) La Vie nouvelle, décembre 1905.

°1485) Certains socialistes actuels, comme De Man, cherchent à dépasser le marxisme en donnant au système un but spirituel: non plus la jouissance des biens économiques, mais l'effort noble et désintéressé vers la culture, qui est «l'effort de l'esprit vers une perfection et un absolu qui ne se laissent réaliser dans aucune institution sociale». Cf. CHARMOT, Humanisme et humain, p. 152-156. De MAN, Par delà le Marxisme; - Le socialisme constructif (Alcan).

°1486) Cf. plus haut, §328. Ce sont les trois facultés: intelligence, sensibilité et volonté prises au sens positiviste d'un «ensemble de faits de conscience» doués de qualités semblables. La sensibilité, dû au romantisme du XIXe, a l'honneur d'être érigée en faculté; cf. BAUDIN, Traité de psych., p. 19-23.

°1487) Cf. MERCIER, Les Origines de la psych. contemp., p. 282-294.

°1488) Cf. plus haut, Darwin [§475] et Spencer [§479].

°1489) Ils continuent en un sens la tradition des philosophes de l'époque cartésienne: Hobbes, Locke, Berkeley, Hume; mais ceux-ci usaient de l'analyse psychologique comme d'une méthode critique, pour apprécier la valeur des sciences, tandis que les psychologues du XIXe siècle étudient les faits de conscience pour eux-mêmes et en constituent la science positive.

°1490) «Ses trois articles: The philosophy of the Unconditional; - The philosophy of Perception; - Logic (1829-1833), contiennent l'essentiel de sa doctrine» (BRÉHIER, Hist. de la Phil., II, p. 670).

°1491) En psychologie, Brown a précisé les aspects du toucher; il distingue le tact qui donne des sensations discontinues; le sens musculaire dont l'impression est continue et enfin le sens des pressions; Erasme Darwin, père de Charles Darwin, avait déjà parlé du sens musculaire.

°1492) Lectures on Met., (SJJ: illisible, peut-être «1»), 288.

°1493) La conscience pour Hamilton n'est pas une faculté spéciale; elle «n'est qu'un mot compréhensif applicable à tous les mouvements de l'esprit qui s'élèvent tout d'un coup au-dessus d'un certain degré d'intensité»; cf. JANET et SÉAILLES, Hist. de la phil., p. 110.

°1494) Théorie nativiste, la seule défendable; cf. plus bas, no §506, (3).

°1495) Cité par H. SPENCER, Prem. Princ., §24, trad. Cazelles, p. 66.

°1496) Le Créateur, répond saint Thomas, n'a qu'une relation de raison avec la créature.

°1497) Cf. JANET et SÉAILLES, Hist. de la phil., p. 165.

°1498) Cité par Spencer, Prem. Princ., §24, trad. Cazelles, p. 66.

°1499) La principale difficulté de cette doctrine est qu'elle donne pour objet à la croyance ce qui est totalement incompréhensible. La doctrine de l'analogie au contraire, maintient qu'il n'y a rien d'absurde dans les mystères; cf. plus haut, §244.

°1500) Quatre négatives et quatre affirmatives, en tout, huit espèces.

°1501) Cependant St. Mill critique aussi la position de Hamilton; Cf. MARITAIN, Petite Logique, p. 262.

°1502) JANET et SÉAILLES, Hist. de la phil., p. 458-459.

°1503) Cette conception est fort superficielle: le bien commun qui est la fin de toute société est d'un autre ordre que les biens individuels de ses membres.

°1504) BRÉHIER, Hist. de la Phil., II, p. 675.

°1505) Sous l'influence de James Mill, Bentham s'orienta en politique vers la démocratie; il crut que le meilleur moyen d'obtenir la réforme de la législation était de faire appel au peuple par le suffrage universel.

°1506) BRÉHIER, Hist. de la Phil., II, p. 678.

°1507)
A. BAIN, James Mill. A biography, Londres, 1882.
Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 43-86, Paris, 1870.

°1508) J. Mill a écrit des Principes d'Économie politique, inspirés d'A. Smith et de Ricardo.

°1509) Il s'y inspire spécialement de D. HARTLEY; cf. plus haut, §369.

°1510) Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 54.

°1511) Hume admettait aussi l'association par ressemblance et par causalité (cf. §381); J. Mill les ramène à la contiguïté: essai de simplification qui, au jugement de Stuart Mill «est peut-être le moins heureux de tout l'ouvrage» (cf. édit. de l'Analyse préparée par St. Mill, Lewes, etc., avec notes critiques; note 35).

°1512) Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 50.

°1513) Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 55.

°1514) Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 57.

°1515) Nous n'avons pas conscience le plus souvent d'être obligés de parcourir les étapes intermédiaires pour ressusciter un souvenir: ce travail est un aspect spécial de la mémoire: la localisation dans le passé.

°1516) Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 58, 60.

°1517) Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 76.

°1518) Ainsi, les causes éloignées ont plus d'importance parce que, ayant un champ d'action plus vaste, elles s'associent avec plus de plaisirs que les causes prochaines. De même, ceux qui n'associent aucune idée agréable avec les sons ou les couleurs, ne peuvent en «sentir» la beauté.

°1519) Le romantisme, mouvement avant tout littéraire, représenta en philosophie, la réaction contre le positivisme, et l'exaltation du sentiment. Citons en Angleterre COLERIDGE (1772-1834), penseur d'esprit platonicien, et CARLYLE (1793-1881), ami de l'intuition et exaltant le rôle des Héros.

°1520) THOUVEREZ, Stuart Mill, p. 13. En 1851, Mme Taylor devenue veuve, épousa Stuart Mill; elle mourut 7 ans plus tard 1 Avignon.

°1521) En 1844, St. Mill et les positivistes anglais envoyèrent même à A. Comte un subside de 6000 fr.

°1522) Stuart Mill apparaît avec cet ouvrage, suivant la formule de Taine «dans le silence de l'Europe, un maître qui s'avance et qui parle». THOUVEREZ, Stuart Mill, p. 14.

°1523) THOUVEREZ, Stuart Mill, p. 14.

°1524) En 1865, il fut élu membre de la Chambre des Communes; mais comme il y détendit ses convictions politiques, contre le sentiment de ses électeurs, il ne fut pas réélu.

°1525) Cf. dans THOUVEREZ, (Stuart Mill, p. 12 et 17-20) les relations du philosophe avec Mme Taylor et leur influence sur ses idées.

°1526) Cité par RIBOT, Psych. angl., p. 91.

°1527) St. Mill n'a pas distingué nettement le domaine de la logique et celui de la psychologie; notre exposé les unira de même.

°1528) Logique, livre 6, ch. 3.

°1529) Pour s'approcher de cet idéal, St. Mill propose de compléter la psychologie générale par l'ÉTHOLOGIE ou science du caractère; cf. RIBOT, Psych. angl., p. 103-106.

°1530) RIBOT, Psych. angl., p. 94-95.

°1531) RIBOT, Psych. angl., p. 96.

°1532) Philosophie de Hamilton, ch.. 17; cf. BROCHARD, Études de phil..., p. 389.

°1533) St. Mill explique par là la distinction entre qualités secondes et qualités premières: celles-ci sont le groupe de caractères qui se manifeste le plus souvent dans les corps. Mais quant à leur réalité, ces deux espèces de qualités ont même valeur.

°1534) Cf. plus haut, §374, la critique de ce nominalisme.

°1535) Une plus grande force d'impression équivaut à une répétition.

°1536) La notion de «possibilité» dépasse en effet l'empirisme: elle suppose l'action de la raison spirituelle et soulève le problème de sa valeur pour exprimer le réel.

°1537) RIBOT, Psych. angl., p. 36. C'est ce «groupement qui distingue l'idée de substance de l'idée d'une simple sensation possible».

°1538) RIBOT, Psych. angl., p. 137.

°1539) «Au fond, le plus sage de beaucoup, dit-il, c'est d'accepter le fait inexplicable sans aucune théorie sur le comment» (Phil. de Hamilton, ch. 12).

°1540) Cf. Système de logique, liv. 2, ch. 7, §2 et 3; trad. PEISSE, p. 300-315.

°1541) «Habitus principiorum praeexigit experimentum non solum ratione cognitionis terminorum, sed etiam ratione complexionis eorumdem» (Comm. in Poster. Analyt., II, ch. 13); Cf. MERCIER, Critériologie générale, éd. 1911, p. 288.

°1542) Cette critique est très juste dans l'hypothèse de l'empirisme; mais cette hypothèse est insoutenable.

°1543) «S'il s'agit d'un cas particulier, nous pouvons être emportés par la passion et n'y pas regarder d'assez près: nous y regardons à deux fois s'il s'agit de porter un jugement sur toute une classe de faits. Par exemple, on pouvait penser peut-être au temps de Marc-Aurèle, d'après la vie des Antonins, que Commode serait un bon empereur; mais qui aurait osé dire d'une manière générale: Les empereurs romains sont bons?... Il suffit souvent de donner la forme générale à une proposition pour en découvrir la fausseté» (BROCHARD, Études de phil..., p. 397).

°1544) On doit dire plus clairement qu'une vraie cause communique une perfection à son effet; cf. §473.

°1545) RIBOT, Psych. angl., p. 117.

°1546) Cf. PDP §122.
Ainsi, par la méthode des résidus, Le Verrier cherchant la cause des perturbations (phénomène inexpliqué) qu'il ne pouvait attribuer à l'attraction d'un corps connu, a découvert la planète Neptune.

°1547) Aug. Comte et le positivisme. p. 53.

°1548) RIBOT, Psych. angl., p. 127.

°1549) St. Mill objecte à la preuve de la liberté tirée de la conscience, qu'il faudrait «avoir conscience, avant de me décider, que je puis me décider dans l'un ou l'autre sens». Or «la conscience me dit ce que je sens ou fais; mais elle ne me dit pas ce que je pourrai faire. La conscience n'a pas le don de prophétie»; elle porte sur le fait, non sur le pouvoir. - Il faut répondre qu'une conscience intellectuelle peut aussi apprécier le fait, en indiquer les causes et le caractère libre ou nécessaire.

°1550) L'Utilitarisme, ch. 2; col. Hatier, p. 23.

°1551) L'Utilitarisme, ch. 2; col. Hatier, p. 34.

°1552) L'Utilitarisme, ch. 2; col. Hatier, p. 26. Cette théorie sur la qualité des plaisirs rejoindrait la morale traditionnelle, si on reconnaissait dans l'homme des facultés spirituelles avec leurs exigences d'absolu, et le «plaisir» ou la joie suprême de la béatitude en Dieu seul. Mais cette interprétation de l'utilitarisme est contraire à son esprit positiviste.

°1553) C'est, dit St. Mill, «la règle d'or de Jésus de Nazareth» L'Utilitarisme, ch. 2; col. Hatier, p. 32.

°1554) L'Utilitarisme, ch. 2; col. Hatier, p. 32.

°1555) L'Utilitarisme, ch. 2; col. Hatier, p. 30.

°1556) L'Utilitarisme, ch. 2; col. Hatier, p. 33.

°1557) L'Utilitarisme, ch. 4; col. Hatier, p. 52.

°1558) L'Utilitarisme, ch. 4; col. Hatier, p. 52. Cette explication ne rend pas compte de tous les actes volontaires, en particulier de ceux qui renversent certaines habitudes pour en créer d'autres.

°1559) L'Utilitarisme, ch. 5; col. Hatier, p. 62. Le sentiment de justice, selon Mill, se manifeste plus vivement en face d'un droit lésé.

°1560) L'Utilitarisme, ch. 3; col. Hatier, p. 16 et p. 41-42.

°1561) C'est bien en effet la question; car cette base individuelle ne rend pas compte du caractère absolu du devoir, comme l'avait bien vu Kant (cf. plus haut. §411); et on ne peut expliquer ce caractère sans Dieu.

°1562) Ni Malthus [§475], ni St. Mill ne conseillent des moyens immoraux pour limiter les naissances; mais leur doctrine n'a guère d'efficacité pour maintenir ici la faiblesse humaine dans la vertu.

°1563) THOUVEREZ, Stuart Mill, p. 54.

°1564) THOUVEREZ, Stuart Mill, p. 48-49.

°1565) Objection pleine de bon sens, faite par A. Comte; cf. plus haut, §465.

°1566) THOUVEREZ, Stuart Mill, p. 51.

°1567) THOUVEREZ, Stuart Mill, p. 54.

°1568) THOUVEREZ, Stuart Mill, p. 57.

°1569) En prenant «science» au sens thomiste [§264].

°1570) Sur ces auteurs, cf. Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, Paris, 1870, p. 221-411.

°1571) Bain avait collaboré à la Logique de St. Mill.

°1572) On l'appela plus tard, «cénesthésie».

°1573) Bain résout très bien le problème: comment les images renversées sur la rétine peuvent-elles nous paraître droites? Nos idées de haut et de bas, dit-il, sont dues à notre sens du mouvement et nullement aux images optiques (cf. Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 23).

°1574) L'objet de cette impression est, selon Bain, un fait de conscience; mais il n'insiste pas sur cet idéalisme.

°1575) Cette doctrine est discutable: elle met en relief la sensibilité différentielle, mais elle ne rend pas compte de la sensation fondamentale.

°1576) Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 250; cf. la théorie des idées forces de Fouillée [§511].

°1577) Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 254.

°1578) Ce sont, le plaisir et la douleur; - les émotions de relation, étonnement, surprise; - la terreur; - les émotions tendres; - les émotions personnelles; - le sentiment de puissance; - la colère; - les émotions qui résultent de l'action; - celles qui viennent de l'exercice de l'intelligence.

°1579) Émotion et volonté, cf. Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 264.

°1580) Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 238.

°1581) Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 292.

°1582) Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 277.

°1583) Sur cette théorie, voir plus bas §494 et §506.

°1584) Théorie inspirée de H. Spencer, cf. plus haut, §480.

°1585) Th. RIBOT, La psychologie anglaise contemporaine, p. 401 et 410.

°1586) Taine propose une morale à tendance stoïcienne (cf. plus loin, §500); mais il ne traite ce point qu'incidemment, et en supposant valable une morale scientifique, où l'obligation de tendre au bien n'a plus de rôle. Bourget, au contraire, tirait les conséquences de ses principes d'après l'idée commune de morale.

°1587) Cf. Les Phil. class., p. 370-371; NÈVE, La philos. de Taine, p. 37-38.

°1588) Définition métaphysique approfondie par la philosophie traditionnelle depuis Aristote [§75].

°1589) Ce panthéisme se heurte aux remarques proposées plus haut, soit à propos de Spinoza (§348 et §355). soit en examinant le postulat positiviste qui restreint arbitrairement notre connaissance aux seuls faits d'expérience sensible [§473]. L'originalité de la théorie de Taine est de réunir ces deux points de vue qui, naturellement, s'excluent: d'où aussi son extrême fragilité. L'Axiome éternel n'est qu'une abstraction poétique personnifiée.

°1590) Cela ressort du principe positiviste: cf. §471.

°1591) De l'Intelligence, I, livre 4, ch. 2, 5, p. 331-335.

°1592) Vocabul. techn. de phil. de LALANDE, au mot Epiphénomène.

°1593) De l'Intelligence, I, livre 4, ch. 2, 5, p. 334.

°1594) «J'imagine très mal un myriagone; après cinq ou six, vingt ou trente lignes tirées à grand peine, l'image se brouille et s'efface ... mais ce que je conçois, ce n'est pas un myriagone incomplet et tombant en ruine; c'est un myriagone achevé et dont toutes les parties subsistent ensemble». (De l'Intelligence, I, livre 1, ch. 2, 2, 11e ed., p. 37-38; cf. A. DE MARGERIE, Taine, p. 60.)

°1595) «Tout ce qui distingue l'homme de l'animal ... se ramène à cette faculté de saisir des analogies plus fines» (De l'intell., II, p. 265). Cf. MERCIER, Critér., édit. 1911, p. 275.

°1596) «Perception par un individu éveillé ou beaucoup plus rarement par un groupe d'individus, d'un objet sensible qui n'est pas réellement présent ou d'un phénomène qui n'a pas lieu réellement». (Vocabul. techn. de phil. de LALANDE.)

°1597) Cf. plus haut, §469 et §486 (1) et BAUDIN, Traité de psychologie (introd.); - BARBADO, Introduction à la Psychologie expérimentale.

°1598) C'est ce qu'on pourrait appeler la théorie de l'État gendarme. En fait, l'État a une mission plus étendue: ordonné à aider les citoyens dans la poursuite de leurs destinées et dans la conquête d'une vie humaine meilleure, il accomplit son rôle, non seulement en protégeant les droits, mais par une action positive de contrôle, de suppléance, et même d'initiative dans le domaine du bien public. (Cf. Le Code Social, édit. par l'Union internationale des sociol. cathol., N° 43-45, p. 59-60). - Il reste que la condamnation de la centralisation excessive est très justifiée.
SJJ: Voir aussi les principes de subsidiarité et de solidarité.

°1599) Il fut élu à l'Académie française en 1878.

°1600) RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 3.

°1601) La psychol. comme science..., Introd.

°1602) RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 13.

°1603) Psychologie als Wissenschaft, neu gegründet auf Erfahrung, Metaphysik und Mathematik, 1824-1825. - Lehrbuch zur Psychologie, 1815.

°1604) Quelques-uns de ses disciples cultivèrent la psychologie des peuples, nous en parlerons plus loin; citons parmi les herbartiens, DROBISCH, auteur de Erste Grundlehren der mathematischen Psychol. (1850); CORNÉLIUS qui a écrit Theorie des Sehens und raumlichen Vorstellens (1861); NAHLOWSKI, auteur de Gefühlsleben; J. MULLER, etc.

°1605) Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 54-94. -- BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 995-998.

°1606) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 996.

°1607) Psychologie médicale.

°1608) Cf. Mikrocosmos, III, 559, 616.

°1609) On pourrait dire peut-être que la distinction et la pluralité est valable pour les degrés inférieurs, tandis que le degré suprême de l'intuition atteindrait l'unité du cosmos: simple hypothèse, pour interpréter «une doctrine à contours un peu vagues, difficile à réduire en système» (Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 68).

°1610) Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 73.

°1611) Ce point est contesté par W. James qui reconnait avec raison le caractère extensif de toutes nos sensations; cf. plus bas, §526.

°1612) Telle est la solution du problème donnée par le réalisme thomiste.

°1613) Zendavesta, 2e éd., p. 167.

°1614) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 994.

°1615) Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 149.

°1616) Éléments de psychophys., Introd.

°1617) Vocab. techn. de philos. de LALANDE, au mot Parallélisme; cf. Zendavesta, livre 3, ch. 19. On rapproche d'ordinaire cette hypothèse de la doctrine de l'épiphénoménisme tel que l'enseiene Taine (cf. §494); mais suivant ce dernier, les deux séries ne sont plus parallèles, car celle des faits de conscience admet des interruptions.

°1618) Cf. ces calculs dans Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 185-187.

°1619) Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 308. Exner montre par exemple, l'influence de l'âge sur le temps de réaction; il «a trouvé le minimum de durée = 0.1295 s, chez un jeune homme de 22 ans; et le maximum = 0.9952 s chez un vieillard de soixante-seize ans».

°1620) Ils concentrent leur étude sur le toucher et la vue.

°1621) «Elle consiste à admettre que la rétine a la faculté innée de transporter ses impressions au dehors dans une direction déterminée qui est celle des lignes de directions ou des lignes de visées» (Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 121.)

°1622) Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 126.

°1623) Cf. plus haut, §472 le deuxième principe essentiel du positivisme.

°1624) Wundt appelle sa doctrine la théorie de l'actualité par opposition à l'ancienne psychologie ou «théorie de la substantialité»; pour lui, les substances ne tombant pas sous les prises immédiates de la conscience, le psychologue ne doit ni ne peut les affirmer ou nier. La psychologie est la science de l'expérience immédiate; les «hypothèses métaphysiques» lui sont étrangères (cf. MERCIER, La psychol. contemp., p. 175). On voit que la théorie de l'actualité n'est qu'un autre nom du phénoménisme.

°1625) On trouve ici une source du réalisme social de Durkheim; cf. plus bas, §513.

°1626) Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 223.

°1627) Cf. plus haut, §506, (2), et MERCIER, La psychol. contemp., p. 201.

°1628) D'après la nature de l'excitant, il classe les sens en mécanique et chimique et place la vue parmi ces derniers.

°1629) Müller invoque la preuve de «l'excitant inadéquat»: si l'on applique directement un courant électrique sur le nerf optique, puis sur le nerf auditif, le même excitant se traduit d'abord par une lueur, puis par un son. Mais l'expérience peut s'interpréter comme un cas d'hallucination.
SJJ: Voir la note 864 dans PDP §428.

°1630) Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 234-235.

°1631) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 951.

°1632) Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 268.

°1633) Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 268. Le sentiment, comme la sensation, a un fondement physiologique qui le localise dans les centres cérébraux.

°1634) Imbu du préjugé positiviste, il interprète d'une façon rationaliste les religions révélées, considérant Yaweh comme le simple dieu des juifs et assimilant le culte des saints chez les catholiques au culte des dieux ou demi-dieux païens; cf. Menschen und Thierseele, II, 37e et 41e leçon; Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 272-281.

°1635) Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, p. 295.

°1636) La première explication cadre avec la théorie de la fixité des espèces; la deuxième, avec celle de l'évolution.

°1637) 6 vol., Leipzig; 1859-1872; les deux derniers, complétés par Georges GERLAND.

°1638) «Dass es keine specifischen Unterscheide der Menschenracen in Rücksicht des geistigen Leben gibt» (Anthrop. der Natürvölker, I, p. 393)

°1639) BRÉHIER, Hist. de la phil., II, p. 953.

°1640) SJJ: Elle était dirigée par Lévy-Bruhl, au moment où Thonnard écrivait ce Précis.

°1641) Th. RIBOT, La psychologie allemande contemporaine, Introd., p. IX et XI.

°1642) Cette théorie de l'origine physiologique des émotions sera aussi celle de W. James et de Lange; cf. plus bas, §526.

°1643) Cf. plus haut, §494, la théorie de la substitution de Taine.

°1644) Cf. dans BERGSON, Les deux sources de la morale et de la religion, p. 244, la réfutation décisive de cette assimilation de l'extase à une maladie. Cf. plus bas, §550.

°1645) Il est mort en 1940.

°1646) Ribot a traduit les Principes de psychologie de H. Spencer.

°1647) Cette théorie était très répandue chez les psychologues positivistes; ainsi Taine et même Ribot l'enseignaient.

°1648) Cette force obscure au fond de l'âme semble désigner l'appétit naturel, source de l'appétit élicite. Mais il manque à Fouillée comme à Ribot les distinctions précises fournies par une saine métaphysique: les distinctions essentielles entre les divers degrés d'activité et de vie auxquels répondent les diverses sortes d'appétits: naturel, élicite, volontaire. Cf. plus haut, §509, Troisième période, (c).

°1649) Ce préjugé affirme «que le seul objet de science est le fait d'observation sensible». Cf. plus haut, §471.

°1650) En d'autres termes, ils laissent de côté le problème des natures ou de la substance de l'âme, jugé insoluble depuis Kant, et ils examinent le problème des classifications et des lois des phénomènes psychiques. Cette position est d'ailleurs très soutenable comme méthode.

°1651) Cf. plus haut, Locke, Berkeley, Condillac, Hume, etc.

°1652) Il y a encore des nuances parmi ces psychologues. «L'école de Würzbourg, écrit Dwelshauvers, recourait à l'introspection de psychologues exercés et lui laissait libre cours. Il vaut mieux mettre le procédé à la portée de tout sujet d'expérience en précisant les points visés. Les psychologues de profession sont souvent prévenus et influencés par des théories. De plus ils sont portés à découvrir mille choses dans leur imagination et font du roman introspectif». (DWELSHAUVERS, Traité de psychologie, p. 41).

°1653) Dans ce domaine, signalons THORNDIKE qui applique la méthode des tests aux animaux et MAC DOUGAL qui s'est spécialisé dans l'étude de l'instinct.

°1654) DWELSHAUVERS, Traité de psychologie, p. 71.

°1655) Le Traité paru d'abord en 2 vol. (1923-1924), est repris en 10 tomes en cours de publication.

°1656) Il a écrit: De la suggestion dans l'état hypnotique et dans l'état de veille (1884); Hypnotisme, suggestion, psychothérapie (1891).

°1657) Azam a décrit le cas devenu classique de Félida (dédoublement successif de personnalité).

°1658) Phantasms of the living by E. GURNEY, London, 1888; trad. fr., Les hallucinations télépathiques, Paris, 2e éd., 1892.

°1659) Professeur à Boston, Morton Prince a décrit le cas de Miss Beauchamps, élève de l'Université qui présentait une pluralité de personnalités à la fois successive et simultanée. Sur ces cas, cf. LAHR, Cours de Philosophie, I, p. 415-417 et C. PIAT, La personne humaine, ch. 2, p. 70, sq. Les psychologues cités plus haut, Binet, Paulhan, Ribot, W. James fondaient aussi sur ces observations leurs hypothèses concernant les variations de la personnalité.

°1660) SJJ: Ici, Thonnard met «scientifique» entre guillmets, mais non pas dans le sens de «pseudo-science», mais dans le sens de «science au sens strict, selon saint Thomas d'Aquin».

°1661) S'il exalte ainsi les sciences historiques, c'est parce qu'il veut, semble-t-il, justifier par leur moyen son apostasie.

°1662) Il a écrit: Les lois de l'imitation, 1890; La logique sociale, 1893; L'opposition universelle, 1897; Les lois sociales, 1898.

°1663) Parut régulièrement de 1896 à 1913; nouvelle série en 1925.

°1664) DEPLOIGE, Le conflit de la mor. et de la sociol., p. 52.

°1665) DEPLOIGE, Le conflit de la mor. et de la sociol., p. 70.

°1666) Lévy-Bruhl a spécialement développé cette théorie; mais elle est infirmée par les observations de plusieurs sociologues; cf. BOAS, dans Culture et race, 1922; et DE HOVRE, Essai de philosophie pédagogique, p. 267; et BERGSON, Les deux sources de la mor. et de la rel., p. 159-169.

°1667) Cf. CH. BLONDEL, Introduction à la psychologie collective, ch. 3.

°1668) Il fonde ses conclusions sur une vaste enquête, conduite avec persévérance, selon une méthode scientifique de monographies de familles ouvrières, dont il a donné les résultats dans son grand ouvrage: Les ouvriers européens , 6 vol., 1855-1879. Il a encore écrit: La méthode sociale (abrégé du précédent), 1879; - Les ouvriers des deux mondes, 1858-79; - La réforme sociale en France, 1864-78; - L'organisation de la famille, 1870-75, etc.

°1669) Il a écrit: Aphorismes de politique sociale et Vers un ordre social chrétien: Jalons de route. Cf. C. BAUSSAN, La Tour du Pin (col. Les Grands Coeurs), Paris, 1931.

°1670) La philosophie scolastique resta toujours réaliste: voir chapitre suivant.

°1671) Voir plus haut, §482.3. En fait, comme philosophie, ce «communisme athée» retarde d'un siècle.

°1672) BRÉHIER, Hist. de la philosophie, II, 2e Partie, p. 1051.

°1673) Sur Royce, cf. plus bas, §560-564.

°1674) Il a écrit: The Nature of Existence, 1921-1928.

°1675) Ce qui est vivant et ce qui est mort de la phil. de Hegel, tr. fr., 1910, p. 160.

°1676) BRÉHIER, Hist. de la philosophie, II, 2e Partie, p. 1060.

°1677)
J. GRENIER, La philosophie de J. Lequier, Paris, 1936.
E. COLLOT, Propos sur J. Lequier, philosophe de la liberté, Paris, Rivière, 1962.

°1678) Renouvier s'est demandé, au début de ses réflexions, s'il ne vaudrait pas mieux opter pour le polythéisme; mais le monothéisme lui parut ensuite mieux cadrer avec l'enchaînement régulier des lois scientifiques.

°1679) L. J. BECK, La méthode synthétique d'Hamelin, Paris, 1935.

°1680) Sur cette école, cf.:
P. NATORP, Kant und die Marburger Schule, Berlin, 1912.
A. STERIAD, L'interprétation de la doctrine de Kant par l'école de Marbourg, Paris, 1913.

°1681) Vaihinger est aussi l'auteur de la philosophie du «Comme si» (Die Philosophie des Als-ob), d'esprit pragmatiste, qui mesure la valeur des jugements sur leur utilité pour la vie.

°1682) Essai sur les fond. de la connais.

°1683) BRÉHIER, Hist. de la philosophie, II, 2e Partie, p. 1011.

°1684) De DUHEM, on a encore Le système du monde, Histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic, 5 vol., 1913-1917.

°1685) BRÉHIER, Hist. de la philosophie, II, 2e Partie, p. 1074-1075.

°1686) H. BERGSON, Durée et simultanéité, Paris, 1922.
J. MARITAIN, Réflexions sur l'intelligence et sur sa vie propre (ch. VII, p, 202-262) et app. III, Paris, 1924.
L. BARNETT, Einstein et l'univers, Paris, 1962.

°1687) Voir plus bas, §674bis, un autre savant philosophe, Teilhard de Chardin.

°1688) La brochure est signée O. Neurath, R. Carnap, H. Hahn.

°1689) Sur Carnap, cf. Rivista crit. di storia della filos., X, 1955, fasc. V-VI, avec Bibliographie, oeuvres et études.

°1690) Citons encore L. WITTGENSTEIN (1899-1951), auteur du célèbre Tractatus logico-philosophicus (1922; tr. franç., P. KLASSOWSKI, Gallimard, 1961) et de recherches psychologiques inspirées des principes néo-positivistes.

°1691) Voir plus haut, §461, le contenu de la philosophie positive.

°1692) L'intensité de l'attraction de deux corps de masses M et M', séparés par une distance d, est exprimée par la formule:
f = m / d2 dans laquelle f désigne une constante.

°1693) Cf. BOCHENSKI, La philosophie contemporaine en Europe, p. 51. C'est Carnap qui les appelle: «énoncés protocolaires».

°1694) C'était ce que faisait déjà A. Comte: cf. plus haut, §460.

°1695) Sur Bosanquet, voir plus haut, §525.

°1696) Cf. A. P. SCHILPP (éd.), The Philosophy of G. E. Moore (Philosophical Studies), 1942; 2e éd., 1953.

°1697) Voir ces principes, plus haut, §471-472.

°1698) Elle se formule ainsi: «Si toutes les classes font, comme élément, partie d'elles-mêmes, ou s'il n'en est pas ainsi, qu'en est-il de la classe comprenant toutes les classes qui ne font pas partie d'elles-mêmes?»

°1699) On trouve ce même pluralisme chez W. James; cf. plus bas, §547.

°1700) Voir le principe «esse est percipi» de Berkeley, plus haut, §377.

°1701) Sur Hume, cf. plus haut, §384bis.

°1702) R. B. PERRY, né dans le Vermont (U.S.A.) en 1876, Docteur à Harvard en 1899, s'est signalé par ses études sur W. James, son maître. Voir [b150].

°1703) Cf. Present Philosophical Tendencies, p. 312.

°1704) William Pepperell MONTAGUE (1873-1953), Docteur en Philosophie à Harvard en 1898, Professeur à Columbia en 1903. Voir [b151]

°1705) Cf. The Story of American Realism, dans The Ways of Things, p. 247.

°1706) Solution du réalisme modéré; cf. plus haut, §69 et §206 et §259. Sur la «conscience de soi», cf. PDP §630.

°1707) Voir plus bas, §579, la solution de Sellars; et §578, celle de Santayaua, auquel se sont ralliés Drake, Rogers et Strong.

°1708) P. P. WIENER, Lovejoy's Role in American Philosophy, dans Studies in Intellectual History, Baltimore, 1953.

°1709) Cf. «Critique des concepts universels» dans PDP, §905-911.

°1710) Cf. The Revolt against Dualism, p. 54.

°1711) «L'université américaine... remonte en ligne directe aux universités médiévales... Oxford fut fondé en 1170 par un groupe de savants venus de Paris. Cambridge, par un départ d'Oxford en 1209; et, en Amérique; Harvard en 1636, par quelques colons, docteurs de Cambridge (dès la génération qui suivit les premiers pionniers du désert); Yale en 1701, par une scission de Harvard. Puis suivirent bientôt Princeton en 1746, Columbia en 1754, l'Université de Pennsylvanie en 1755, pour ne nommer que les plus anciennes». Cf. Herbert Von BORCH, U.S.A. Société inachevée (trad. franç., p, 113) (Die unfertige Gesellschaft, Münich, 1960).

°1712) Ce dernier se signale en psychologie par son étude: The Human Intellect (1868).

°1713) Ses ouvrages furent publiés en 1829, par l'Université de Vermont (U.S.A.)

°1714) Journal, 14 nov. 1839. Cf. The heart of Emerson's Journals, éd. B. Perry, New York, 1959.

°1715) Voir une même hiérarchie de plans chez Plotin, plus haut, §124.

°1716) Cf. plus haut, §426. C'est à ce quatrième plan que s'élève Emerson dans ses oeuvres poétiques.

°1717) BRÉHIER, Hist. de la philosophie, II, 2e Partie, p. 832.

°1718) Cet émigrant allemand avait suivi les leçons de P. H. HEDGE (ministre unitarien) qui enseignait l'hégélianisme à Brown University.

°1719) Harris devint «Commissioner of Education» dans le gouvernement des U.S.A. en 1889-1906.

°1720) Sur Bacon et sa méthode, cf. §315bis, B. Sur le neutralisme de Wright, cf. P. WIENER, Evolution and the Founders of Pragmatism, 1949, p. 56-57.

°1721) Le terme intelligence est pris dans le sens ordinaire (sans les distinctions systématiques du kantisme), comme désignant la faculté de connaissance spirituelle appelée aussi raison ou entendement.

°1722) Tel est le sens de l'adage: «Vita est in motu»; sur l'action ou le mouvement immanent, cf. PDP §381.

°1723) Cf. R. B. PERRY, Present Philosophical Tendencies, 1912, p. 198, 200, 202, 204.

°1724) Cf. «Philosophiae naturalis principia mathematica» de Newton, §369, (A).

°1725) Cf. PERRY, The Thought and Character of W. James, I, p. 172.

°1726) Il s'intéresse surtout à la psychophysique et à la mesure des sensations. Cf. plus haut, §506 (2).

°1727) «La vérité d'une proposition consiste donc dans le fait qu'elle est utile», qu'elle «réussit», qu'elle «donne satisfaction». (Vocab. techn. de phil., au mot Pragmatisme, sens B.)

°1728) En prenant ce mot, comme W. James, en un sens très large. (Cf. °1730 et plus haut, §547).

°1729) Ils font de l'utilité la cause formelle (constitutive) de la vérité, alors qu'elle ne peut en être qu'un signe (cause logique).

°1730) Les formules qui définissent le pragmatisme sont équivoques, comme le remarque le Vocab, techn. de Phil.: «On peut entendre par ce qui est utile, tout profit personnel, et alors ce qui est erreur pour l'un est, avec le même fondement, vérité pour l'autre»: c'est le scepticisme. «Si l'on entend au contraire par réussite, l'accord spontané des esprits sur ce que vérifient les faits objectifs constatés en commun», on se rapproche beaucoup du rationalisme.

°1731) En particulier, la thèse du réalisme modéré sauvegarde tout ce qu'il y a de vrai dans l'empirisme de James, tout en établissant une règle d'appréciation spéculative comme l'exige la vérité.

°1732) SJJ: Et vlan! Ah, que j'aimerais pouvoir donner des gifles aussi retentissantes!

°1733) Sur la méthode psychologique, W. James est d'accord avec Ribot (cf. plus haut, §509); il pratique les enquêtes, les tests, l'introspection.

°1734) Par exemple, pour Taine [§495] et pour Ribot [§509].

°1735) Ces observations concordent pleinement avec la psychologie thomiste qui défend à la fois l'indépendance de l'âme dans ses activités spirituelles et la nécessité, pour elle de chercher dans l'ordre sensible la matière de son activité selon l'adage: «Nihil est in intellectu quin prius fuerit in sensu». Mais W. James, prisonnier de son empirisme, refuse d'admettre l'âme substantielle et à plus forte raison spirituelle.

°1736) W. James parle du volume d'un son ou même d'une odeur.

°1737) Cf. plus haut, la théorie assez semblable de Taine et les observations qu'elle appelle, §495-496.

°1738) Ces preuves ne sont pourtant pas décisives contre la théorie du sens commun: cf. BAUDIN, Cours de psych., p. 506-510.

°1739) La pluralité est le fait primitif, selon W. James; selon d'autres psychologues, elle s'obtient par émiettement de la conscience primitive.

°1740) Cf. PIAT, La Personne humaine, Paris, 1897.

°1741) Saint Thomas appelle cette faculté dans l'ordre sensible le sensus communis; l'intelligence peut aussi faire fonction de conscience et elle se distingue aussi de la vie intérieure sensible qui peut se développer sans son contrôle, comme dans les rêves. Quant à préciser jusqu'où s'étend la subconscience et si elle peut englober les activités intellectuelles, rien n'est moins sûr; cf. DEHOVE, Mélanges Psychologiques.

°1742) Cf. plus bas, §583. Cette méthode d'immanence était aussi celle de Swedenborgh et de Henry James.

°1743) Signalons en Angleterre, F. C. SCHILLER (1866-1937), auteur de Humanism, où il adopte les thèses fondamentales du pragmatisme américain.

°1744) Edit. HARTSHORNE et WEISS, en 3 vol., Cambridge (Mass.), 1960.

°1745) Cf. plus haut, §547. Peirce donne les mêmes preuves que W. James en faveur de sa théorie.

°1746) En langage technique, on parle de terme oral ou écrit, signe sensible de l'idée (ou concept), terme mental spirituel, signe de l'objet pensé.

°1747) Cf. Collected Papers, t. V, p. 287.

°1748) Cf. Collected Papers, t. V, p. 284.

°1749) Cf. PDP, §583-588, la notion de croyance et l'analyse de ses diverses formes.

°1750) En terme précis, tout jugement est une croyance; mais l'idée ou le simple concept est une pensée qui n'affirme encore rien: c'est un élément de la croyance.

°1751) Cf. PIERCE, Comment se fixe la croyance, dans Revue philosophique, 1878, p. 556.

°1752) Cf. PEIRCE, Comment rendre nos idées claires? dans Revue philosophique, 1879, p. 48.

°1753) Cf. Collected Papers, t. I, p. 549.

°1754) Nous avons un peu simplifié la classification de Peirce qui, prenant (à juste titre d'ailleurs) l'abstraction logique comme un genre, en énumère trois espèces: i) l'induction; 2) l'abstr. hypostatique; 3) l'abstr. abductive.

°1755) Cf. Collected Papers, t. VI, p. 7-34, reproduction de l'art. «Architecture of Theories», dans Monist, janv. 1891.

°1756) Cf. Collected Papers, t. I, p. 27.

°1757) Sur cette théorie, cf. plus haut, §69 et §206 et §259, et §363-366 (St. Thomas) et aussi, §409.

°1758) Cf. en particulier la philosophie de saint Augustin, §147, sq., et de saint Thomas, §253, sq..

°1759) D'après cette définition précise, il est contradictoire de parler d'un «être de raison» réel. Quand Peirce le fait, il parle improprement: il s'agit en fait d'un «être de raison» avec un fondement dans le réel.

°1760) Cf. Collected Papers, t. 5, p. 101. Peirce pense être en cela du même avis que Duns Scot; mais le formalisme scotiste (cf. plus haut, §286) n'a qu'un rapport fort lointain avec le pragmatisme.

°1761) Telle est la théorie thomiste où la faculté de connaissance est d'abord passive; cf. plus haut, §81.

°1762) Cf. Collected Papers, t. 5, p. 457: on trouve là un article écrit en 1903 où Peirce s'efforce d'expliquer la théorie exposée en 1878 dans l'article «Comment se forme la croyance» (Rev. Philos.).

°1763) Cf. Collected Papers, t. 5, p. 457.

°1764) Cette affirmation est la croyance, (ou l'habitude d'esprit) qui «fait» la vérité pragmatique.

°1765) Cf. The World and the Individual, cité par BRÉHIER, Hist. de la Philos., II, p. 1054.

°1766) Cf. The Religious Aspect of Philosophy, p. 419-420.

°1767) The Religious Aspect of Philosophy, p. 14.

°1768) Cf. The Conception of God, 1897, p. 42. Cet ouvrage collectif contient un article intéressant de Royce.

°1769) Cf. plus haut, §134, la valeur du néo-platonisme.

°1770) Cf. son ouvrage: The Problem of Christianity où il se souvient sans doute de sa première formation religieuse.

°1771) Cf. The Problem of Christianity, II, XIe confér.

°1772) Cf. The Problem of Christianity, II, p. 273.

°1773) Cf. son opuscule War and Assurance, écrit en 1914.

°1774) Voir le principe fondamental de Royce, plus haut, §560.

°1775) Il avait épousé en 1886, Alice Chipman, dont il eut cinq enfants.

°1776) Cf. son ouvrage: The Influence of Darwin.

°1777) C'est pourquoi on appelle parfois sa philosophie, un naturalisme transactionnel.

°1778) Cf. Knowing and the Known, p. 104. Dewey lui-même a témoigné en 1950 que cet ouvrage fait en collaboration avec Bentley exprimait bien sa philosophie.

°1779) Cf. Logic. The Theory Of Inquiry, p. 104-105.

°1780) Cf. How we Think, éd. 1931, p. 100-109.

°1781) Voir plus haut les présupposés empiriques de Dewey, §567.

°1782) Voir plus haut, le cas de W. James, §549.

°1783) Cf. Logic. The Theory of Inq., p. 128.

°1784) Cf. B. RUSSEL, An Inquiry into Meaning and Truth, 1940, p. 408.

°1785) Cf. Problem of Men, p. 344, N° 12.

°1786) Voir les protestations de W. James, plus haut, §547.

°1787) Cf. Art as Experience, p. 3.

°1788) Dewey explique en ce sens la devise démocratique: «Liberté, égalité, fraternité»; cf. The Public and its Problem, p. 150-151.

°1789) Cf. D. VICTOROFF, G. H. Mead sociologue et philosophe, Paris, P.U.F., 1953.

°1790) Cf. Mind, Self and Society.

°1791) Cf. The Philosophy of the Act, p. 228.

°1792) Le langage est en effet un des moyens les plus efficaces pour agir sur les autres et résoudre les problèmes sociaux.

°1793) Cf. Movement of the Thought, p. 168.

°1794) Cf. Mind, Self and Society, p. XXI, en note.

°1795) Cf. The Philosophical Basis of Ethics, dans International journal of Ethics, 1908, p. 316-317.

°1796) On trouve des réflexions toutes semblables en saint AUGUSTIN, Confess., XI, XVII, 23; B. A., 14, p. 309.

°1797) The Philosophy of the Present (édité par A. B. Murphy), p. 90.

°1798) Cf. Philosophy of the Present, Préface de l'édit., p. XI, en note.

°1799) Cf. Reason in Common Sense, p. 21. Santayana y utilise l'expression aristotélicienne de l'âme entéléchie du corps (cf. plus haut, §77 et §80: âme forme substantielle).

°1800) Santayana est beaucoup moins précis que saint Thomas et Aristote, cf. °1799.

°1801) Cf. Scepticism and Animal Faith, p. 290.

°1802) Cf. Brief History of my Opinions, dans Contemporary American Philosophy (sous la direct. de ADAMS et MONTAGNE, 1930), t. II, p. 254.

°1803) loc. cit., [°1802], p. 255.

°1804) Cf. plus haut, [§114-115], et la réfutation, [§116].

°1805) loc. cit., [°1802], p. 265.

°1806) Cf. Obtiter dicta, p. 140.

°1807) Cf. [PDP §548-552], la loi de «dépendance empirique» de l'intelligence; et sa spiritualité, [PDP §647].

°1808) Cf. Dynamic Idealism, p. 159.

°1809) SJJ: Ici Thonnard dit: "Dynamic Idealism, p. 297", ce qui n'a pas de sens.

°1810) LOISY, Autour d'un. petit livre, p. 198.

°1811) LOISY, Quelques Lettres, p. 234. Cf. MICHELET, Dieu et l'agnosticisme contemporain, p. 198-199.

°1812) «In ipso enim vivimus, movemur et sumus»: Discours de saint Paul aux Athéniens, [Ac 17:28].

°1813) Ia, q. 8.

°1814) Bergson a repris cette méthode avec une remarquable maîtrise. Cf. plus bas, §599. et la critique, §603.

°1815) C'était déjà l'avis de saint Bonaventure; cf. plus haut, §279. Il faut noter cependant que Dieu est présent à l'âme à titre de cause créatrice plutôt que d'objet connu; c'est pourquoi le moyen ordinaire de saisir même son existence, est la démonstration à posteriori, remontant des effets à la cause.

°1816) Cf. MICHELET, Dieu et l'agnosticisme contemporain, p. 295-298.

°1817) Cf. l'art. Immanence, dans Dict. Apol., col. 579-593, par A. VALENSIN qui en montre bien la légitimité et aussi les limites. Voir plus bas, §687, la méthode d'immanence de Blondel qui, en reprenant celle des modernistes, l'approfondit et la précise pour éviter tout danger de panthéisme et de rationalisme.

°1818) L'encyclique «Pascendi» montre la suite des déductions modernistes en ce qui concerne le culte, l'inspiration des livres saints, l'histoire de l'Église, ses rapports avec l'État, etc...

°1819) Les Deux Sources, p. 257.

°1820) Matière et Mémoire, p. 218.

°1821) Bergson a écrit cependant: «Nous ne voyons pas pourquoi la science de la matière n'atteindrait pas un absolu. Elle s'attribue instinctivement cette portée, et toute croyance naturelle doit être tenue pour vraie, toute apparence pour réalité, tant qu'on n'en a pas établi le caractère illusoire... Les articulations de l'intelligence viennent s'appliquer exactement sur celles de la matière, tout comme l'intuition est faite pour saisir l'esprit en nous et dans l'univers en tant que mouvant et temps réel» (La pensée et le mouvant, p. 45).

°1822) On dirait, en termes scolastiques, que l'intuition bergsonienne exclut toute «species», aussi bien l'espèce impresse que l'espèce expresse.

°1823) Revue de métaph., janvier 1903; définition citée par le Vocab. techn. de phil., art. Intuition, sens D.

°1824) On se rappelle les antinomies de Kant: cf. plus haut, §408.

°1825) Cf. Vocab. techn, de phil., art. Inconnaissable, p. 358, observation de Bergson.

°1826) Cf. CHEVALIER, Bergson, p. 78: «L'absolu que nous pouvons prétendre saisir de la sorte, n'est pas l'Absolu en soi... mais c'est, pourrait-on dire, un absolu secundum quid (expression de saint Thomas, Ia, q. 70, a. 2)».

°1827) Évolution créatrice, p. 290.

°1828) Évolution créatrice, p. 272.

°1829) Cf. plus haut, §529. À noter que la critique thomiste tend au contraire à reconnaître aux affirmations scientifiques, une vraie valeur objective, mais indirecte, traduite en symboles mathématiques. Cf. MARITAIN, Les degrés du Savoir, p. 269 et suiv.

°1830) C'est-à-dire, la même réalité connue sous divers aspects par l'intelligence et les sens.

°1831) Ainsi, la possession parfaite d'une vertu «incline l'intelligence à porter spontanément, sans raisonner, un jugement droit sur les choses qui se rapportent à cette vertu». Cf. Saint Thomas, Ia., q. 1, a. 6, ad 3. MARITAIN, La philos. bergson., 2e éd., p. 175-188.

°1832) Le Card. Mercier pense qu'«il nous est impossible d'affirmer avec certitude l'existence d'une ou de plusieurs réalités extramentales, sans employer le principe de causalité» (Critér. génér., éd. 1911, p. 360).

°1833) Cf. plus bas, §599 et §603, l'usage fait par Bergson de cette intuition surnaturelle, et la valeur de cette méthode.

°1834) Il sera résolu grâce à l'intuition mystique, cf. plus bas, §602.

°1835) Les Deux Sources, p. 119.

°1836) Cf. par exemple, Évolution créatrice, p. 217, 237, etc.

°1837) Lettres au P. de Tonquédec, publiées dans les Études du 20 févr. 1912. Cf. FARGES, La philos. de M. Bergson, p. 462-465. «De tout cela, disait Bergson, se dégage nettement l'idée d'un Dieu créateur et libre... et par conséquent la réfutation du monisme et du panthéisme en général. Mais pour préciser encore ces conclusions et en dire davantage, il faudrait aborder des problèmes d'un tout autre genre, les problèmes moraux» (IIe lettre, Études, p. 515).

°1838) Essai sur les données imméd. de la consc., p. 132.

°1839) «En tirant sur sa chaîne, l'animal ne réussit qu'à l'allonger. Avec l'homme, au contraire, la conscience libre brise sa chaîne... Au bout du large tremplin sur lequel la vie avait pris son élan..., l'homme seul a sauté l'obstacle» (Évolution créatrice, p. 286-287). Cf. FARGES, La phil. de M. Bergson, p. 249-250.

°1840) «L'humanité entière, dans l'espace et dans le temps, est une immense armée qui galope à côté de chacun de nous... capable de franchir bien des obstacles, même peut-être la mort» (Évolution créatrice, p. 294). Cf. FARGES, La phil. de M. Bergson, p. 259.

°1841) Les Deux Sources, p. 283-284.

°1842) Cf. CHEVALIER, Bergson, p. 171-172.

°1843) Sur la mémoire bergsonienne, cf. MARITAIN, La Phil. bergs., 2e éd., p. 255-281.

°1844) Il y a en toute connaissance sensible (spécialement dans la mémoire) une activité supérieure à l'ordre physique ou physiologique, et donc, déjà immatérielle; mais d'une façon imparfaite, restant soumise à plusieurs conditions matérielles. L'indépendance n'est pleinement réalisée que dans l'intelligence (et la volonté). Cf. [PDP §653].

°1845) Les Deux Sources, p. 244.

°1846) Les Deux Sources, p. 235.

°1847) Les Deux Sources, p. 24.

°1848) Formule de GUYAU dans son ouvrage intitulé: Esquisse d'une morale sans obligation ni sanction, cf. plus bas, §606.1.

°1849) Les Deux Sources, p. 270.

°1850) Les Deux Sources, p. 273.

°1851) Les Deux Sources, p. 273.

°1852) Les Deux Sources, p. 276.

°1853) Les Deux Sources, p. 281.

°1854) Ici comme plus haut [§593], le système peut aussi se comprendre en un sens panthéiste qui ferait du bergsonisme une sorte d'hégélianisme réaliste.

°1855) C'est la morale et la religion statiques.

°1856) C'est la morale et la religion dynamiques.

°1857) Cf. Dieu dans le bergsonisme, p. 45.

°1858) Cf. J. MARITAIN, La philosophie bergsonienne, 3e partie: Les deux bergsonismes.

°1859) Encyclique du pape Léon XIII; Cf. Le Néothomisme, plus bas, §707.

°1860) Nietzsche pense en effet qu'il faut obéir aveuglément à son instinct vital et que la liberté est une illusion.

°1861) La philosophie de Nietzsche, p. 149.

°1862) Cf. BRÉHIER, Hist. de la Phil., II, p. 1022.

°1863) Sur ce mouvement en général, cf.
A. MESSER, Deutsche Wertphilosophie der Gegenwart, Leipzig, 1926.
M. WITTMANN, Die moderne Wertethik, 1940.

°1864) Cf. BRÉHIER, Hist. de la Phil., II, p. 1083.

°1865) Sur la doctrine de l'Église catholique, cf. J. FOLLIET, LORSON, etc., Racisme et catholicisme, Tournai, 1939; - BRESSOLES, D'HARCOURT, Y. DE LA BRIÈRE, etc., Racisme et Christianisme, Paris, 1939.

°1866) Cf. E. BRÉHIER, Hist. de la Phil., II, p. 492-494.

°1867) Voir plus haut, §427 sq., spécialement §428 (2).

°1868) Pour exprimer cet «ensemble», Dilthey affectionne le mot Zusammenhang. Sur la conception d'A. Comte; cf. plus haut, §461.

°1869) Préface, écrite pour l'édition de ses oeuvres par Dilthey en 1911.

°1870) «Hinter das Leben kan das Denken nicht zurückgehen». Ibid. Cf. M. REMY, op. cit., p. 11.
SJJ: Je ne suis pas sûr à quoi les «ibid», «op. cit.» et compagnie réfèrent dans ce cas-ci, ni pour toutes les autres notes mentionnant «M. REMY». Veut-il dire Le monde de l'esprit, dans la bibliographie?

°1871) Voir l'étude de Dilthey: «De notre croyance à la réalité du monde extérieur», (1890); trad. M RÉMY, loc. cit., I, p. 95-144.

°1872) Discours prononcé en 1903. Cf. M. REMY, op. cit., I, p, 15.

°1873) Parmi ces «aspects secondaires», il y a souvent les mobiles personnels qui expliquent les décisions libres des acteurs historiques: rois, généraux, meneurs, etc.: Dilthey ne cherche pas, comme d'autres historiens, à reconstituer ces «tranches de vie» personnelles, mais plutôt à dégager le sens universel de l'histoire, pour en fonder la vérité immuable.

°1874) Sur la valeur philosophique de cette solution, malgré son union intime avec la Foi; cf. plus haut, §177, surtout §244.

°1875) Cf. la définition donnée par PIE XII en son Discours au Xe Congrès des Sciences histos. (7 sept. 1955): «Le terme Historisme désigne un système philosophique tel qu'on ne voit, dans la connaissance du vrai, dans la Religion, la morale et le droit, bref en toute réalité spirituelle, rien d'autre que changement et évolution; et par conséquent, on rejette tout ce qui est permanent, éternellement valide et absolu». Cf. Discorse Radiomessaggi di S. S. Pio XII Tip. vatic., V, p. 212.

°1876) M. BOSCHENSKI, La philosophie contemporaine en Europe, p. 111.

°1877) Par ex.: Qué es Filosofia? Madrid, Rev. de Occidente, 1958. - Cf. J. P. BOREL, Raison et vie chez Ortega y Gasset, Neuchâtel, 1959.

°1878) Simmel a écrit sur Bergson, en 1914, un article sympathique, repris dans le recueil: Zur Philosophie der Kunst, Postdam, 1922.

°1879) Hegel, par exemple, a écrit «La phénoménologie de l'Esprit»; cf. plus haut, §422.

°1880) Il est difficile de dire en quelle mesure Husserl a été influencé par Descartes et Kant, bien qu'il montre en son oeuvre qu'il les connaissait: mais le caractère d'une «critériologie» est de faire abstraction de toute tradition préalable et de se présenter comme un commencement absolu.

°1881) Il y a trois données indispensables pour poser le problème critique: cf. PDP §884; et plus haut, §395.

°1882) Sur les notions d'ordre réflexe et ordre spontané, cf. PDP §887]

°1883) Cf. plus haut, l'objection de Hume, §384bis et la loi kantienne, §401.

°1884) Cf. Thèse N° 4, PDP §889. Le problème critique dans toute son extension est exactement celui que pose Husserl.

°1885) Ces définitions relèvent de la psychologie expérimentale qui classe les diverses formes d'activités intellectuelles; cf. PDP §584-586; et leurs lois d'origine, PDP §595-597.

°1886) Voir cette définition PDP §879.

°1887) En prenant «science» au sens thomiste, non comme science moderne.

°1888) Cf. plus bas, §630, le sens de l'idéalisme transcendantal de Husserl. La divergence signalée serait importante à l'égard des faits historiques connus par Révélation, comme la «vie de Jésus»; mais Husserl n'en parle pas.

°1889) Voir ces définitions PDP §879.

°1890) Erfüllung signifie l'acte de remplir, que traduit mal ici «accomplissement»; nous disons: l'emplissage, mot peu usité qui a l'avantage d'éviter le sens péjoratif de remplissage; certains emploient le néologisme «remplissement», qui n'est pas plus clair.

°1891) Cf. Logischen Untersuchungen, N° 48, p. 165.

°1892) Cf. Cartesian. Meditationen, p. 52.

°1893) Cf. Logischen Untersuchungen, II, N° 6, p. 122-123.

°1894) Cf. Formale und transcendent. Logik, p. 141.

°1895) Cf. PDP §178; on peut dire de même «Ens et unum» ou «Ens et bonum convertuntur».

°1896) Cf. Ideen, I, N° 146.

°1897) Husserl emploie le terme kantien Vernunft que l'on traduit d'ordinaire par «raison», opposé à Verstand, faculté de raisonnement; mais comme nous l'avons dit, ratio en vocabulaire thomiste signifie cette faculté de raisonnement, tandis qu'intellectus désigne une faculté d'intuition comme «Vernunft»; cf. plus haut, °1256.

°1898) Cf. Ideen, I, N° 144 et 149.

°1899) D'où la définition de la «conscience» par le «néant» (sujet opposé à l'être son objet) dans l'Être et le Néant de Sartre; cf. plus bas, §647.

°1900) Cf. Cartesian. Meditationen, p. 165.

°1901) C'est la formule même du «principe d'identité» ou, sous sa forme négative «principe de non-contradiction» reconnu comme premier principe en philosophie traditionnelle; cf. PDP §180.

°1902) Voir sur ces divers points de vue, PDP §601.

°1903) Philosophie als strenge Wissenschaft, c'est le titre d'un de ses ouvrages importants.

°1904) Cf. PDP §472, sq., l'analyse de la perception.

°1905) C'est alors qu'on passe à la deuxième forme: dans l'ordre transcendantal dont on parle au §626.

°1906) Cf. Ideen, I, p. 122-123; Husserl décrit ainsi avec sa terminologie technique propre les deux formes que nous appelons: vérité ontologique (dans la chose) et vérité formelle ou logique (dans l'intelligence ou mieux dans le jugement).

°1907) Ne pas confondre cette «formale Logik» de Husserl avec la logique «formelle» d'Aristote et saint Thomas qui ne s'oppose pas à «logique transcendantale» mais «matérielle» (cf. plus haut, §72-73); le mot transcendantal est emprunté à Kant: (cf. plus haut, §394) avec lequel Husserl est d'accord pour la méthode, bien qu'il diffère de lui en métaphysique (cf. plus bas, §630).

°1908) Cf. Ideen der Phänomenolog., p. 6. Husserl dit d'une façon plus technique: La réduction est «ce qui frappe de nullité tout ce qui n'est pas donné d'une manière immanente».

°1909) Sur ce «rôle de guide» de l'objet, cf. Cartes. Meditat., IIe méditation, p. 83-90.

°1910) L'analyse de Husserl aboutit à l'ordre transcendantal au sens kantien (cf. plus haut, §394); mais au lieu de chercher les lois constitutives de la vérité, elle veut dévoiler la présence d'une évidence apodictique qui révèle la vérité.

°1911) C'est ce qu'a fait Husserl dans ses Logische Untersuchungen.

°1912) On pourrait aussi parler de «phénoménologie de la perception» et «de la conscience»; mais en pratique, les deux premiers plans sont inséparables.

°1913) Husserl s'était d'abord proposé de construire lui-même la philosophie; mais il jugea rapidement que la tâche dépassait les forces d'une vie humaine et il se contenta d'en tracer la méthode et d'en présenter une introduction générale.

°1914) Cf. Cartesian. Meditat., IIe Méditation. Les trois étapes peuvent se concevoir en chaque science spéciale.

°1915) Voir ces six formes dans Q. LAUER, Phénoménologie de Husserl, p. 340, note 4: nous les donnons en expliquant les termes techniques plus difficiles à comprendre,

°1916) Cette conclusion pose un problème sur le sens du «moi transcendantal»; voir la solution plus bas, §627.

°1917) Cf. Ideen, I, N° 103, p. 242. Husserl appelle, en termes techniques, cette «ultime critique», une «auto-interprétation de la subjectivité, qui pénètre le sens de ses fonctions transcendantales».

°1918) Cf. Cartestian. Meditat., Ire méditation, N° 8 et 9.

°1919) Sur cette division, cf. plus haut, §266-267, et aussi PDP §868-870.

°1920) Ce sont la psychologie (rationnelle), la cosmologie, la théodicée: classification inspirée de Kant et de Descartes.

°1921) Sur ce néologisme, cf. Q. LAUER, Phénomén. de Husserl, p. 380.

°1922) Voir en Esthétique, l'oeuvre de Théodor LIPPS, Aestetik (2 vol.); et de Max SCHELER, Wesen und Formen der Sympathie.

°1923) Cf. Cartesian. Médit., IIIe méditation, p. 96-98.

°1924) Cf. plus haut, §327, et plus bas, Conclusion, §631.

°1925) Ces quatre notions sont: absolu, relatif; acte et puissance. Cf. [PDP §192]. C'est en développant méthodiquement ces évidences fondamentales que notre philosophie aboutit à couronner la double «ontologie» du monde corporel et de notre âme spirituelle par la théodicée; et l'on pourrait soumettre à la méthode des «réductions» chacun des pas de ce progrès pour en montrer l'infaillible vérité: ce serait la «philosophie scientifique» dont parle Husserl.

°1926) Cf. Ideen, I, p. 115.

°1927) En ce sens, il n'y a rien en dehors de cet «Être»; mais tout autre en participe.

°1928) Cf. Ideen, I, p. 370-371; traduct. Ricoeur, p. 506.

°1929) Du moins l'existence dont nous avons l'intuition immédiate dans l'expérience fondamentale: celle du moi pensant et du monde externe.

°1930) Cf. Erfahrung und Urteil, p. 48. Le monde est «vraiment être» en étant revêtu d'infaillible vérité par l'intuition de la conscience.

°1931) Sur l'existence comme pur possible, cf. [PDP §950].

°1932) Cf. Ideen, I, p. 221-222.

°1933) Ces quatre Traités sont: Logique, Philosophie naturelle (qui comprend la cosmologie et la psychologie), Métaphysique et Morale philosophique.

°1934) L'«à priori» est une notion technique de Kant qui désigne l'ordre réflexe, distinct de l'ordre spontané comme avant lui et au-dessus de lui.

°1935) Cf. sur ce point PDP §946-952. Notons que le «réel possible» est intermédiaire entre l'être de raison, incapable d'exister et le réel actuel qui existe en fait.

°1936) Cf. plus haut, [°1931]. Notre Précis de Philosophie utilise la technique thomiste: on pourrait aussi utiliser celle de l'augustinisme, du scotisme, du blondélisme, etc., à condition d'en mesurer partout la valeur par l'application de l'évidence apodictique.

°1937) Sur l'«être premier connu», cf. PDP §579; sur le principe de causalité, PDP §230-236; sur le principe de participation, PDP §953-957.

°1938) On peut se demander si de tels phénomènes naturels authentiquement religieux existent dans l'humanité qui, de fait, est toute entière établie dans l'ordre surnaturel. Voir plus loin, la philosophie de Blondel, §684, qui répond mieux à ce problème.

°1939) Sur ce point, cf. la conclusion, plus bas, §636.

°1940) Sur cette notion d'«amour», cf. PDP §709, et sur la notion d'«appétit», PDP §682, sq..

°1941) Cf. plus haut, [§159]; Scheler parlerait du monde comme oeuvre, non de la Vérité, mais de l'Amour divin.

°1942) Cf. Post-scriptum, (trad. P. Petit 1941), p. 78-79.

°1943) Cf. A. De WAELHENS, Une Philosophie de l'ambiguïté. L'existentialisme de M. Merleau-Ponty, Louvain, 1951. - Les temps modernes, 17, Paris, 1961 (numéro spécial sur Merleau-Ponty).

°1944) Cf. A. De Waelhens, loc. cit., p. 75.

°1945) Cf. R. VERNEAUX, L'Athéologie mystique de G. Bataille, dans La connaissance de Dieu (Recherches de Phil., III-IV), 1958; cf. p. 126-160.

°1946) Cf. S. CRÉPIN, A. Camus, Essai de bibliographie, Bruxelles, 1960.

°1947) Cf. Le cycle de la destinée morale, PDP §1098.

°1948) Heidegger les appelle «existentiaux» quand ils concernent le moi.

°1949) Cf. PDP §201; mais cette notion de contingence, comme celle d'être, est très riche et doit être analysée: cf. PDP §797.

°1950) Sur l'intuition du «moi pensant», cf. PDP §630.

°1951) Même en son livre de 1960, qui se donne pour une apologie du marxisme, Sartre reste fidèle à cette thèse, comme le montre bien, dans Rev. de Phil. de Louvain, 65, 1962, 79-99, A. De WAELHENS, Sartre et la raison dialectique: cf. p. 85 et 99.

°1952) Elle est le «sujet pur» au sens de Heidegger: cf. plus haut, [§622]. Voir le texte dans BOCHENSKI, op. cit., p. 163 [SJJ: je ne sais pas à quel livre il réfère ici. La philosophie contemporaine en Europe?]. Notons ici quelques termes techniques qui peuvent prêter à confusion: L'être objectif des sciences est appelé «Dasein» par Jaspers; mais c'est le «Seiende» ou l'être brut de Heidegger. Le sujet existant s'appelle «Existenz» pour Jaspers, et c'est le «Dasein» de Heidegger. Quant à l'Être de la troisième sphère, c'est la «Transcendance», terme propre à Jaspers qui, d'ailleurs est beaucoup plus sobre que Heidegger en ce domaine.

°1953) Telle est la solution des philosophes chrétiens, comme saint Augustin et saint Thomas; cf. plus haut, §258.

°1954) Il y aurait là un sentiment d'orgueil que réprouve l'honnêteté naturelle.

°1955) Cf. R. VERNEAUX, Leçons sur l'existentialisme, p. 151.

°1956) Sans l'appeler ainsi, G. Marcel retrouve cette loi bien établie en scolastique; cf. [PDP §548].

°1957) Voir sur ce point la conclusion générale, ci-bas, §655.

°1958) Sur Brightman, cf. plus haut, [§580]: il est bien le disciple de Bowne, mais il rejette la thèse essentielle du personnalisme chrétien.

°1959) Cf. Personalism, cité par MUELDER et SEARS, The Development of American Philosophy, p. 290.

°1960) Ibid.. - Il faudrait pourtant mieux analyser le caractère analogique de la notion de personne, pour justifier pleinement cette doctrine de soi très juste.

°1961) Cf. La métaphysique augustin., plus bas, §701 et §704.

°1962) Cf. J. W. BUCKHAM et G. M. STRATTON, G. H. Howison, Philosopher and Teacher, 1934.

°1963) Dans son Introd. aux existentialismes, Mounier insiste sur la valeur de l'existentialisme chrétien qui est le seul vrai pour lui. Pourtant, dans son plan d'action, il s'adresse à quiconque admet la valeur de la personne.

°1964) Le personnalisme, cité par L. Guissard, loc. cit., p. 57.

°1965) Manifeste au service du personnalisme (cité, ibid., p. 44).

°1966) Mounier n'a pas examiné la valeur en droit, de la vocation purement contemplative; il parle aux «gens du monde» ou, peut-être, présente-t-il son cas personnel comme «témoignage», à la manière des existentialistes.

°1967) Ces deux ouvrages sont traduits en français.

°1968) Voir cette «méthode cartésienne» plus haut, §318, et son appréciation, §321 et §323.

°1969) Cf. F. CESSELIN, La Philosophie organique de Whitehead, p. 15.

°1970) Sur ce point, Whitehead reprend la critique de Bergson: cf. plus haut, §587.

°1971) Cf. Science and the Modern World, p. 34.

°1972) Sur cette distinction, cf. PDP §602.

°1973) Cf. tout le chap. sur la Critique: Problème de la vérité, PDP §871, sq.; et spécialement la conclusion, PDP §925.

°1974) Sur ces premiers philosophes, cf. plus haut, §8 et §14.

°1975) Cette négation de la substance est un «présupposé empirique» que nous avons déjà vu chez Dewey: cf. plus haut en ce chapitre, art. 2, §567.

°1976) Cette définition met en relief le réalisme de la doctrine: l'événement, s'il n'est pas une substance, n'est pas non plus une pure idée ou une création subjective; c'est le devenir réel en ses diverses étapes.

°1977) Cf. Principles of Natural Knowledge, I, 2.

°1978) Pour expliquer cet aspect de la nature, Whitehead s'inspire plutôt des Idées éternelles de Platon, cf. plus bas, §666.

°1979) Cf. plus haut, §660.1, les réserves à faire sur sa méthode.

°1980) Sur cette appellation, voir °1984.

°1981) Cf. Science and the Modern World, p. 56. Cette théorie qui reflète le «préjugé empiriste» signalé à la note °1975, est aussi un effort désespéré pour lui donner un sens philosophique.

°1982) Ces exemples, très succinctement évoqués, exigeraient pour être pleinement compris, d'amples développements scientifiques; mais ils contiennent toujours quelques aspects fondamentaux qui relèvent du bon sens, et c'est par là seulement qu'ils sont utilisables en philosophie.

°1983) Cf. PDP §430 (l'intuition sensible) et PDP §896, sa valeur.

°1984) Nous appelons cette théorie «monadique», parce qu'elle conçoit l'«occasion d'expérience» à la façon de la monade de Leibniz: cf. §664.

°1985) Cf. Précis de Phil., PDP §336, et PDP §916. Whitehead n'oppose pas les sciences au bon sens, mais sa théorie philosophique exclut le bon sens en interprétant mal les sciences.

°1986) Cf. plus haut, §362: nature des «monades».

°1987) Cf. les définitions fondamentales, §661.

°1988) Cf. la théorie de l'appétit, PDP §682, sq..

°1989) Cf. Science and the Modern World, p. 18.

°1990) Les réalités inorganiques, dit Whitehead, «sont des véhicules qui reçoivent, emmagasinent, dans une serviette, et restituent sans perte ni gain» (cité par F. CESSELIN, La phil. organique de Whitehead, p. 37).

°1991) Voir plus bas, conclusion, §674.

°1992) Se rappeler que, pour Whitehead, un morceau de fer, un pommier, un chien, etc., n'est qu'un «événement».

°1993) Sur les universaux, cf. plus haut, §205 et §214.

°1994) Cf. Process and Reality, p. 66.

°1995) L'«associationnisme» était l'école dominante en Angleterre depuis James Mill et John Stuart Mill; cf. plus haut, §484, (c).

°1996) Cf. Process and Reality, p. 168.

°1997) Si on interprétait cette insertion en donnant aux Objets éternels une réalité indépendante du monde sensible, on se rapprocherait de S. Augustin.

°1998) Cf. Religion in the Making, p. 76. Notons que la Foi catholique, bien qu'elle suppose admise l'existence de Dieu, n'exige pas qu'on en fasse d'abord la démonstration philosophique. On peut très raisonnablement commencer par la Foi, comme le montre saint Augustin, en De lib. arbitrio, II, ii, 5.

°1999) Science and the Modern World, p. 228. - Notons que Whitehead parle plutôt d'objets que d'idées éternelles. Dans notre exposé, les deux mots sont synonymes.

°2000) Science and the Modern World, p. 231.

°2001) À ce point de vue, la définition de Dieu est à rapprocher du «Centre de jaillissement de l'Élan vital» bersonien: cf. plus haut, §602; mais Whitehead n'admet pas la valeur du témoignage des mystiques: il n'a confiance qu'en la science moderne.

°2002) Cf. Religion in the Making (tr. p. 128). C'est la négation de la substance, telle qu'elle est définie par Descartes.

°2003) Cf. plus haut, §159 (saint Augustin) et §275.

°2004) Cf. §674. - On pourrait expliquer la Nature primordiale comme un acte d'évaluation par lequel Dieu fait passer un certain nombre de possibles éternels sagement ordonnées entre eux, dans le réel changeant. Cet acte dirige ainsi et parfait la créativité qui est en elle même indéterminée. - Mais on revient par là au premier aspect expliqué plus haut, §667, qui s'harmonise difficilement avec l'aspect de la «nature conséquente».

°2005) Cf. Conférence sur l'Immortalité, éd. F. CESSELIN, La phil. organique de Whitehead, p. 231.

°2006) Cf. ibid., p. 232-233.

°2007) Whitehead ne le dit pas clairement, car il prend toujours les choses de très haut; mais sa façon de parler de la «morale» au sens ordinaire du mot suggère cette interprétation.

°2008) Cf. Religion in the Making (éd. fr., p. 115). Whitehead a même essayé de prouver sa thèse que «tout bien réel est limité», en partant de l'histoire des mathématiques: cf. sa Conf.: Les mathématiques et le bien, (éd. Cesselin, op. cit., p. 219-225); mais sa démonstration semble bien être une pétition de principe: au lieu de prouver que le Bien infini est impossible, il suppose, comme un fait constaté, que l'idéal est irréalisable, donc, irréel.

°2009) Cf. Adventures of Ideas: «À travers ce livre dit l'auteur, p. 11, je me propose de considérer critiquement la sorte d'histoire que les idées peuvent avoir dans la vie de l'humanité». Il s'agit bien des Idées éternelles, guidant la «créativité de la nature» vers une perfection meilleure.

°2010) Cf. Adventures of Ideas, p. 70. (Liberty - practicability of purpose).

°2011) Cf. saint AUGUSTIN, De Civ. Dei, XXI, ch. 8, 5; B. A.; 37, 419-421.

°2012) Cf. Adventures of Ideas, p. 47.

°2013) Cf. Religion in the Making, (tr. fr.), p. 125.

°2014) Cf. Adventures of Ideas, p. 241.

°2015) Cf. Modes of Thought, p. 15 et 19.

°2016) «Activity is the self-enjoyment of Importance». Modes of Thought, p. 161.

°2017) Modes of Thought, p. 39.

°2018) Whitehead interprète ainsi à son point de vue, la parole de Jésus: «Dieu est esprit et ceux qui l'adorent doivent l'adorer en esprit et en vérité» [Jn 4:23-24].

°2019) Cf. Religion in the Making, (tr. fr.), p. 104.

°2020) Ibid..

°2021) Ibid., p. 101.

°2022) Ibid., p. 152-153.

°2023) Ibid., p. 103, note 1.

°2024) Cf. Concept of Nature, p. 73.

°2025) Cf. Le Phénomène humain, p. 21.

°2026) Voir plus haut, §606, la théorie des «Retours éternels» de Nietzsche.

°2027) Hypothèse au sens valable en sciences positives; cf. plus haut, §472.

°2028) Ce principe s'exprime aussi dans la théorie fondamentale de la «créativité» selon Whitehead; cf. plus haut, §659.

°2029) Cf. Le Phénomène humain, p. 57-58.

°2030) Cf. §362; Leibniz, il est vrai, propose explicitement une philosophie idéaliste, tandis que Teilhard s'en tient à une hypothèse scientifique.

°2031) Excellente définition de la «réflexion spirituelle» (cf. Le Phénomène humain, p. 181-182).

°2032) Cf. §259 (thomisme, philosophie de l'être) et §262 (rôle de l'intuition intellectuelle).

°2033) Comment je vois, essai inédit; cité par G. Crespy, La pensée théologique de Teilhard de Ch., p. 116-117. Toutes nos citations en cette section 3 reviennent à cette source.

°2034) SJJ: «multiplie pur»? Tel quel dans l'original...

°2035) Les théologiens ne sont pas d'accord sur l'orthodoxie de cette solution surtout dans son application au dogme du péché originel. Mais on ne peut mettre en doute, subjectivement, la pleine fidélité de Teilhard à la Foi catholique.

°2036) Telle est la méthode de notre philosophie; cf. PDP §186, sq..

°2037) Cf. plus haut, §514, le réalisme social de Durkheim; et §508, (4), la «Völkerpsychologie» de Wundt.

°2038) Voir la théorie kantienne de l'autonomie, plus haut, §419.

°2039) En grec: Νόησις Νοήσεως Νόησις.

°2040) BRÉMOND, Newman, p. 395.

°2041) En abordant la Foi de l'Église romaine, Newman accepte d'ailleurs tout le système doctrinal du dogme catholique.

°2042) Explication donnée par Blondel, dans Archivio di Filosofia, X, 1932, p. 7-8.

°2043) Blondel se sépare explicitement de Descartes, dans son article: Le christianisme de Descartes, dans Rev. de Métaphysique et de Morale, 1896.

°2044) Évidemment, Blondel ne prend pas «rationalisme» au sens de l'hérésie qui ramène la vérité révélée aux limites de notre raison, mais au sens d'un exposé purement rationnel. Voir la Réponse de Blondel, dans ROMEYER, La phil. relig. de Blondel, p. 115-118.

°2045) «Blondel a dit bien des fois que tout son effort philosophique était né en un sens de ce scandale et du souci d'y mettre fin: Comment se fait-il que je doive vivre une vie que je n'ai pas voulue? Que j'y porte des responsabilités immenses sans m'en être consciemment chargé?» P. ARCHAMBAULT, Initiation à la phil. blondélienne, p. 16.

°2046) Cf. La Pensée, I, p. 30, sq.

°2047) Cf. La Pensée, II, p. 45.

°2048) La Méthode abstractive est en effet celle du thomisme: cf. plus haut, §263. Mais Blondel ne comprend pas l'abstraction comme saint Thomas.

°2049) Cf. Procès de l'Intelligence (cité par Archambault, Initiation à la phil. blondélienne, p. 117).

°2050) Voir sur ce point l'ouvrage de J. ÉCOLE sur La métaphys. de l'être dans la phil. de Blondel.

°2051) On peut rapprocher cette théorie de celle de la réalité idéale selon N. Hartmann (cf. plus haut, §678) et celle du monde idéal de Whitehead (cf. plus haut, §666).

°2052) Blondel rejoint ici les trois degrés du néo-platonisme: la matière, l'âme, l'esprit (Noûs); cf. plus haut, §124, sq.

°2053) Voir cette théorie plus haut, §232bis et §276 (saint Bonaventure).

°2054) Nous retrouvons les trois degrés d'être signalés plus haut, note °2052.

°2055) Cf. plus bas, la Philosophie catholique, §694.

°2056) L'Action, I, p. 148.

°2057) Voir sur ce point, L'Action, I, Excursus 21, p. 384, spécialement la conclusion, p. 389.

°2058) Cf. saint AUGUSTIN, De Civ. Dei, V, ch. 9, 3; B. A., 33, p. 681-683 et la note, ibid., p. 824-827; chez BLONDEL, L'Action, I, p. 54 sq.

°2059) Cf. P. ARCHAMBAULT, Initiation à la phil. blond., p. 121.

°2060) Blondel ne pouvait donner son oeuvre comme une «apologétique», sans se fermer l'accès à l'enseignement officiel; mais s'il voulait à tout prix y entrer, c'était pour aider efficacement les penseurs incroyants à trouver la «lumière de vie». Cette attitude est irréprochable; bien plus, elle manifeste une Foi particulièrement vive et apostolique. Notre conclusion ne concerne que la nature des choses, en condamnant avec Blondel l'absurdité et l'injustice du laïcisme officiel.

°2061) Cf. plus haut, §689, cette définition de la connaissance notionnelle.

°2062) Cf. plus haut, §262, la part d'intuition dans la méthode abstractive.

°2063) Nous avons déjà relevé bien des aspects moins directs d'influence de saint Augustin ou de parenté avec sa doctrine, chez Whitehead, Max Scheler, Newman et surtout Blondel.

°2064) Cf. Soliloqu., liv. I, II, 7; éd. «Dialogues philos.», p. 261-262.

°2065) Lettre de Lavelle, 11 sept. 1945, publiée dans Giornale di Metafisicà, 1952, N° 4. p. 495.

°2066) Cf. La Présence totale, p. 249.

°2067) C'est par cette activité libre que l'âme se crée et devient une personne, en sorte qu'il s'agit d'une immortalité personnelle, bien que les notions de substance spirituelle et d'âme forme pure paraissent trop conceptuelles à L. Lavelle.

°2068) Cf. G. GALLI, Sul pensiero di A. Carlini ed altri studi, 2e éd., Torino, 1957.
A. GUZZO, Armando Carlini, Torino, 1960.

°2069) Sur Rosmini, cf. plus haut, §438.

°2070) Cf. G. TAVARD, Le thème de la Cité de Dieu dans le protestantisme américain, dans Revue des Études august., V, 1959, P. 207-221.

°2071) Confess., III, VI, II; B. A., 13, p. 382. On a de Tillich, un essai: Two Types of the Philosophy of Religion; et son cours, polycopié par un étudiant: History of Christian Thought.

°2072) Au centenaire, soit de la mort de saint Augustin (1930) soit de sa naissance (1954), cet intérêt s'est manifesté par d'importantes publications collectives:

Études sur saint Augustin (430-1930), Arch. de philos., Paris, Beauchesne, 1930.
Saint Augustin, Cahier de la nouv. Journée, N° 17, 1930.
De S. Augustino, Gregorianum, XI, 1930.
Mélanges augustiniens, Paris, Rivière, 1931.
Miscellanea Agostiniana, 2 vol., Roma, 1930-1931.
Miscellanea Augustiniana (néerlandais), Rotterdam, 1930.
Augustian Miscellanea, London, 1931.
Aurelius Augustinus. Die Festschrift der Görres-Gesellschaft, Köln, 1930. Hrsg. M. GRABMAN, J. MAUSBACH.
A Monument to St. Augustin, London, 1930.
XVe Centen. de la mort de saint Augustin, Revue de Phil., Paris, 1930.
S. Agostino, N° spécial de Rivista Neoscolastica di Filos., xxiii, 1931.
Augustinus Feestnummer, Studia Catholica, Nimègue, 1930. XV Centenario de la muerte de S. Agustin, N° spécial de Religion y Cultura, XV, 1931.
Augustinus Magister, 3 vol., Paris, Études august., 1954; 129 Communications et Actes du Congrès international augustin.
Estudios sobre la «Ciudad de Dios», 2 vol.; 33 études, N° spécial de La Ciudad de Dios, l'Escorial, 1954.
Augustiniana, 1) de Louvain, Instit. historie. augustin., 1954; 2) De Naples, Instit, editor, del Mezzogiorno, 1955.
Nel centen. della nascità di S. Agostino, N° spécial Humanitas, IX, 1954.
S. Agostino e le grandi correnti della filosofa filosofia contemporanea, 1954. (Congrès de phil. ital. de Rome).

°2073) Voir cette classification des oeuvres de saint Augustin, dans F. CAYRÉ, Patrologie, éd. 1953, p. 111-128.

°2074) Cf. Le grand Augustinisme dans L'Année théol., 1951, p. 305-320.

°2075) Cf. l'édition B. A., vol. 12, Introduction de G. Bardy, p. 11-251.

°2076) Ce sont: Cont. Academicos; - De beata vita; - De Ordine; - Soliloquia; - De immort. animae; - De quantitate animae; - De Magistro; - De libero arbit.; - De Musica, liv. VI; cf. édition DDB, 1954.

°2077) Ch. BOYER a écrit, outre L'Idée de vérité (1920), Christianisme et néo- platonisme dans la formation de saint Augustin, Paris, Beauchesne, 1920. - Essais sur la doctrine de saint Augustin, 1932. - Saint Augustin (Les moralistes chrétiens), 1932; - et divers art. de revues.

°2078) Ce thomiste est, comme E. Gilson, un grand admirateur de saint Augustin: cf. dans Les degrés du savoir, le ch. sur La Sagesse augustinienne.

°2079) «Un augustinisme sans la grâce, écrit-il, voilà assurément un étrange monstre métaphysique»; cf. Mélanges august. (Revue de Phil.), 1930, p. 377.

°2080) De Civ. Dei, VIII, ch. iv; B. A., 34, p. 244; cf. la note, p. 595: Une synthèse de philosophie chrétienne.

°2081) Cf. plus haut, §168, l'exemple des rapports entre la grâce et la liberté.

°2082) Cf. sur ce point, Augustinus Magister, III, p. 173-185 et la conclusion p. 191-192; et Recherches augustiniennes, II, sur l'Illumination, p. 81-175.

°2083) F. CAYRÉ, dans Revue de Philosophie, 1936, p. 308. L'auteur montre en cet article que «le point de départ de la philosophie augustinienne serait la preuve noologique de l'existence de Dieu»; cf. plus haut, §177.

°2084) Avec la Philosophie de Coïmbre, 22 ouvrages composés par les jésuites, entre 1542 et 1726, sur toute la philosophie. Cependant, le Cursus philosophiae complutensis, et le vaste Cours de Théologie des Salmanticenses, tous deux oeuvres des Carmes espagnols au XVIIe siècle, sont franchement thomistes. Nous avons aussi signalé (§310) les oeuvres de Jean de Saint-Thomas, et de Goudin.

°2085) On y trouve encore au XVIIe siècle deux jésuites: Côme ALAMANNI (1559-1634) auteur d'une Summa philosophiae, inspirée de saint Thomas, et Silvester MAURUS, commentateur d'Aristote.

°2086) Encycl. Libertas praestantissimum (La liberté humaine; LéonXIII, 1888) 20 Juin 1888.

°2087) Encycl. Diuturnum, 29 Juin 1881, et Immortale Dei, 1er Nov. 1885.

°2088) Encycl. Arcanum divinae sapientiae, 10 Février 1886.

°2089) Encycl. Rerum Novarum, 16 Mai 189i.

°2090) Encycl. Providentissimus Deus, 18 Nov. 1893.

°2091) Encyclique Aeterni Patris, (4 Août 1879).

°2092) Encycl. Fausto appetente, du 29 Juin 1921.

°2093) Décision du Pape Paul V, 28 Avril 1607, confirmée par un décret de Benoît XIV, 13 Juillet 1748.

°2094) Cf. D'ALÈS, Thomisme, (dans Dict. Apol., col. 1667-1712); les décisions pontificales laissent aux penseurs une légitime liberté: cf. col. 1672, la rép. de Benoît XV au P. Ledochowski, laissant liberté aux suaréziens sur la question de la distinction entre essence et existence; et le commentaire de MARITAIN, Le Docteur Angél., p. r79.

°2095) Cf. MERCIER, sur Balmès et ses disciples Tongiorgi et Palmieri, Critériologie Générale, édit. 1911, p, 91. - Voir aussi la Bibliographie b194.

°2096) Cf. G. GOYAU, Le Card. Mercier, (col. Les Grands Coeurs), Paris, 1930.
Revue néoscolastique, N° spécial: La personnalité et la Philosophie de D. Mercier, Mai 1926. Voir aussi la Bibliographie, b194.

°2097) Les Origines de la psych. contemp., 2e édition, p. 457-458.

°2098) Ainsi parlait, par exemple, Picavet, dans la Revue philosophique, t. xxxv (1893); Cf. MERCIER, Origines de la Pscych. contemp., p. 456-458.

°2099) Les objections d'ordre doctrinal, d'ailleurs, n'étaient pas prises en considération par l'autorité; cf. les précisions données par F. Van Steenberghen, dans la Revue Néoscolastique, fév. 1938, p. 170.

°2100) Comme le montrent le nombre et la qualité des chercheurs du Centre De Wulf-Mansion ainsi que ses multiples activités. Citons en particulier la Société Internationale pour l'Étude de la Philosophie Miédiévale (SIEPM) fondée en 1958, qui édite un Bulletin d'information annuel.

°2101) Hist. de la Phil. médiév., 6e édit, I, p. 12. Les travaux de Hauréau, de Denifle et de Baeumker, à la fin du XIXe siècle, sont aussi à signaler. Nous avons indiqué plus haut, dans les diverses bibliographies de la phil. médiévale, les principales oeuvres de ce groupe.

°2102) Réponse à l'ouvrage de ROUGIER, La scolastique et le thomisme (1925) qui synthétise aussi la scolastique dans le thomisme, mais pour le combattre à fond, au nom de l'idéalisme.

°2103) Ce fut en 1913, la première manifestation chez les laïcs de la renaissance du thomisme. La réédition de 1930 en déplore seulement le ton trop hautain. - Sur J. Maritain, A. Gemelli, l'École de Louvain et aussi E. Gilson, voir la Bibliographie plus haut, b194.

°2104) Cf. Indirizzi e conquiste della filosofia neoscolastica italiana, Milan, 1934, publication d'un groupe de professeurs de l'Università del Sacro Cuore de Milan, retraçant l'activité de la revue et des néoscolastiques depuis vingt-cinq ans.

°2105) Cf. Indirizzi e conquiste..., première étude, de GÉMELLI, p. 19.

°2106) Signalons parmi ses écrits: Il mio contributo alla filosofia neoscolastica, et de très nombreux articles dans 4 Séries de Contributi del laboratorio di biologia e psicologia (où écrivent aussi ses collaborateurs): par ex.: Recherches sur la perception, l'habileté manuelle, le caractère, etc.

°2107) Cf. Indirizzi e conquiste..., étude de F. OLGIATI: Il problema della conoscenza nella Neoscolastica italianna, p. 43-161.

°2108) Il contribua à dresser le catalogue des 24 thèses thomistes dont il a donné un Commentaire; (cf. plus haut, §708).

°2109) Il a écrit: L'anima di S. Tomaso; - L'anima dell' Umanesimo e del Rinasscimento; - Il significato storico di Leibniz; - L'idealismo di G. Berkeley; - Cartesio, etc.

°2110) Il a écrit: La filosofia di B. Croce, 1920; La filosofia di G. Gentile, 1925, etc.

°2111) Il a écrit: La gnoseologia del atto; - Introduzione al corso di gnoseologia pura, etc.

°2112) Il a écrit: Problemi di metafisica et di crtiteriologia, Milan, 1930, Où il a rassemblé ses critiques du C. Mercier; et Il neotomisnto in Italia; - Da G. d'Auvergne a S. Tomaso d'Aquino, 2 vol., etc.

°2113) Masnovo appelle la position du C. Mercier; le subordinatisme idéaliste et la sienne, le «subordinatisme réaliste»; résoudre les deux problèmes à la fois, serait le «parallélisme critériologique» qu'il rejette aussi: Cf. Indirizzi e conquiste..., p. 94.

°2114) SJJ: Et maintenant, la note de bas de page la plus triste de cette Histoire de la Philosophie. Oui, le néothomisme a été très vivant à Laval. J'ai pu, grâce à Dieu, y allumer mon flambeau quelques années avant qu'il s'éteigne (en ce moment, Warren MURRAY a pris sa retraite, et un dernier tison ardent, Yvan PELLETIER, y achève sa carrière). Avant d'aller faire mon Bac. en philo. à Laval, j'ai étudié à la section collégiale du Petit Séminaire de Québec, avant qu'elle soit fermée, que la section secondaire soit vendue à des laïcs, et au moment où il restait encore de vrais prêtres dans le système scolaire (comme l'abbé Joffre GALARNEAU, et même un qui osait porter son col romain en classe et qui a joué un grand rôle dans ma conversion au catholicisme: l'abbé Benoît GARNEAU). Je ne le savais pas à ce moment, mais les cours de philosophie étaient néo-thomistes, et franchement très bons (surtout ceux de Robert LABRIE).

°2115) Disc. de la méth., 1re partie (édit. Durand, p. 28); cf. plus haut, §318.

°2116) Selon une interprétation possible de son système. - Idem pour Whitehead.

°2117) «C'est l'intelligence se dévorant elle-même», dit BRÉHIER, Hist. de la Phil., II, p. 1024, pour caractériser la philosophie vers 1890. - Mais au XXe siècle, le «Réveil métaphysique» est de meilleure augure, et il facilitera le contact si désirable avec la Philosophie chrétienne.
SJJ: En regardant autour de moi, en pensant à ce que j'ai connu à Laval, mais aussi aux philosophes à la mode de nos jours, j'ai plutôt l'impression que le Post-Modernisme est le mouvement dominant aujourd'hui (avec le Positivisme chez les scientifiques). Mais le Post-Modernisme semble bien être un autre nom pour «l'intelligence se dévorant elle-même».

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